Élections en Allemagne: qui est Olaf Scholz, probable successeur de Merkel

CHANCELLERIE – L’ère Merkel touche à sa fin. Selon les résultats provisoires annoncés ce lundi 27 septembre, le centre gauche du SPD avec son chef de file Olaf Scholz a remporté d’une courte tête les élections législatives allemandes avec 25,7% des suffrages. Sous réserve de former une coalition, il pourrait devenir le prochain Chancelier. Le HuffPost vous propose cinq infos à connaître sur le vainqueur du scrutin.

Olaf Scholz, briscard de la politique

L’actuel ministre des Finances et vice-chancelier sortant est un homme d’expérience. Encarté depuis ses 17 ans au Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD), il s’investit très tôt dans l’activité politique dans son fief de Hambourg. Dans le civil, il devient avocat spécialisé dans le droit du Travail et est élu député pour la première fois au niveau fédéral en 1998, à 40 ans.

Olaf Scholz est marié à une femme politique, Britta Ernst, également membre du SPD et native de Hambourg. Elle est ministre de l’Éducation et de la Jeunesse à Brandebourg. Ils n’ont pas d’enfant, un point commun avec Angela Merkel.

Olaf Schultz, “l’automate”

Régulièrement moqué pour son allure austère et ses discours débités d’un ton automatique, les Allemands lui donnent le surnom de “Scholzomat”. Un jeu de mots entre son nom de famille et le mot “automate”.

L’homme de 63 ans s’en défendra lors d’une interview télévisée: “Tout d’abord, j’ai des émotions. Et la plupart des citoyens ont une idée claire de ce qu’elles sont. Je suis candidat pour être chancelier, pas pour diriger un cirque.”

Dans les pas d’Angela Merkel?

Autre surnom trouvé par les médias, “Vati” qui veut dire “papa” en allemand en référence au célèbre sobriquet d’Angela Merkel “Mutti”, “maman”. Le candidat a joué de ses similitudes avec la chancelière, l’une de ses affiches de campagne avait même pour slogan “Il peut devenir chancelière”.

Le centriste du SPD était allé jusqu’à imiter la gestuelle d’Angela Merkel, en s’affichant à la une d’un magazine allemand en positionnant ses mains en losange.

Les propositions de Scholz

Olaf Scholz a été ministre du Travail et des Affaires sociales entre 2007 et 2009 dans le premier gouvernement de Merkel, où il avait développé le chômage partiel et instauré un salaire minimum par branche salariale.

Durant cette campagne, il a promis une augmentation du salaire minium allemand. Actuellement à 9 euros 60 bruts, il propose de l’augmenter à 12 euros. Il envisage également un impôt sur la fortune.

Les casseroles d’Olaf

Celui qui assure “rire plus souvent que les gens ne pensent”, a aussi été rattrapé en fin de campagne par une affaire de blanchiment d’argent. Olaf Scholz a dû s’expliquer devant la commission des finances concernant les négligences de l’unité de lutte contre le blanchiment d’argent, dépendante de son ministère, sans grave conséquence dans les sondages.

Son administration a également été critiquée pour son absence de vigilance l’an dernier lors de la faillite de la société Wirecard, le plus gros scandale financier de l’après-guerre dans le pays. Olaf Scholz avait là aussi dû répondre aux questions des parlementaires.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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