Élections. En Algérie, des législatives en forme de “saut dans l’inconnu”

Samedi 12 juin, les Algériens seront appelés aux urnes pour un scrutin législatif. Alors que la répression du régime bat son plein et que la conjoncture économique est devenue insupportable, l’adhésion des citoyens au scrutin est très incertaine, estime cet éditorialiste du quotidien algérien Liberté.

Dans quelques jours, l’Algérie a rendez-vous avec une échéance électorale destinée à parachever la normalisation institutionnelle entamée avec l’élection présidentielle de décembre 2019, [lors de cette première présidentielle après la fin du règne de 20 ans d’Abdelaziz Bouteflika, Abdelmajid Tebboune avait été élu président] suivie du référendum constitutionnel en novembre 2020.

En quête d’une légitimité abîmée par l’émergence du mouvement populaire du Hirak en février 2019, le pouvoir entend, selon toute vraisemblance, à travers cette échéance [des élections législatives, prévues le 12 juin], tourner définitivement la page de la transition politique que nombre de partis de la mouvance démocratique et des figures du Hirak ont réclamée vainement depuis la chute du régime d’Abdelaziz Bouteflika.

À lire aussi: Opinion. En Algérie, le régime a choisi “la solution du pire” face au Hirak

D’ailleurs, ce n’est pas tant la représentativité qui semble préoccuper les autorités que l’accomplissement du rendez-vous lui-même. Elles se sont bien accommodées des résultats de la présidentielle et du référendum populaire ! Au-delà du souci de mener à terme le chantier de reconstruction d’un édifice institutionnel ébranlé par le mouvement populaire et par ricochet la consolidation du système dont la culture et les pratiques n’ont guère changé, ce processus mené au pas de charge viserait à enterrer toute perspective politique en

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :