Élection américaine: Obama attendu à Pittsburgh pour soutenir la candidate Kamala Harris
L'ancien président des États-Unis Barack Obama et icône démocrate va, ce jeudi 10 octobre, faire campagne pour la vice-présidente Kamala Harris à Pittsburgh, dans l'État très disputé de Pennsylvanie (nord-est).
L'équipe de campagne de la candidate démocrate a attendu le sprint final pour lâcher sur la piste cet orateur percutant, tantôt lyrique, tantôt gouailleur, dans l'espoir de prendre enfin une longueur d'avance sur l'ancien président et candidat républicain Donald Trump.
Le milliardaire, qui était en Pennsylvanie ce mercredi, sera jeudi 10 octobre dans un autre État clé: le Michigan (région des Grands lacs). Plus particulièrement à Detroit, capitale de l'industrie automobile. Kamala Harris se rendra elle à l'autre bout du pays, à l'ouest, mais également dans un "swing state" (État-pivot) : le Nevada.
"Yes she can"
Le premier président noir des États-Unis va battre le rappel pour la première vice-présidente noire à un moment crucial, note l'équipe de campagne de Kamala Harris: les opérations de vote anticipé ont, par ailleurs, déjà commencé.
Après la Pennsylvanie, Barack Obama doit s'engager dans les six autres "swing states", les Etats pivots où se jouera l'élection présidentielle, un scrutin au suffrage indirect.
Lors de la convention d'investiture de son parti, en août dernier à Chicago, le démocrate de 63 ans avait présenté Kamala Harris, fille d'une mère indienne et d'un père jamaïcain, briseuse en série de plafonds de verre, comme son héritière.
Il avait fait scander à la foule "Yes she can", une reprise du slogan "Yes we can" ("Oui il peut") qui avait marqué sa campagne victorieuse en 2008.
"Kamala Harris est prête pour le job. C'est une personne qui a passé sa vie entière à se battre pour les gens qui ont besoin d'être entendus", avait alors affirmé Barack Obama.
Mais Barack Obama avait aussi prévenu que l'élection serait serrée. Et depuis ce rassemblement euphorique, lors duquel tout un parti avait repris espoir, les démocrates ont bien été forcés de se ranger à son avis.
Ce mercredi 9 octobre, une enquête d'opinion réalisée par l'université Quinnipiac notait des gains de Donald Trump dans trois de ces terres électorales stratégiques: le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie.
Le républicain serait légèrement en tête dans les deux premiers et la démocrate aurait un très mince avantage en Pennsylvanie, sans doute l'État le plus convoité avec ses 19 grands électeurs.
Tous ces écarts, avertissent les organisateurs du sondage, sont dans la marge d'erreur.