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A Villers-Cotterêts, «si le FN arrive à la mairie, ça ne sera ni Hiroshima, ni Dresde»

Franck Briffaut, candidat du FN à la mairie de Villers-Cotterêts (Aisne), photographié ici le 23 avril 2012.

La commune de 10 000 habitants dans le sud de l'Aisne pourrait être conquise par le Front national dimanche. Qui joue sur la peur du déclassement et des nouveaux venus de banlieue.

A quoi pourrait ressembler le frontisme municipal à Villers-Cotterêts, petite commune axonaise de 10 000 habitants, posée à 80 kilomètres de Paris ? Franck Briffaut, le candidat FN arrivé en tête du premier tour dimanche dernier avec 32% des voix, en a une idée bien précise. Ce conseiller de Marine Le Pen, partisan de longue date d’un parti ancré localement, revendique la «salubrité budgétaire». «Il faut que nos concitoyens puissent garder au maximum les fruits de leur travail», annonçait-il jeudi soir, en préambule d’une réunion publique menée face à une soixantaine d’habitants.

Tout au long des trois heures de discussion avec la salle, Briffaut la joue candidat modèle. «Si nous arrivons à la mairie, ça ne sera ni Hiroshima, ni Nagasaki, ni Dresde», lance-t-il, se voulant rassurant : «Demain, personne ne sera poursuivi dans la rue pour son appartenance à un mouvement ou son ethnie.» Briffaut, qui «fait de la politique comme [il a] été soldat», déroule longuement ses «principes» sur la fiscalité, l’intercommunalité, ou encore le développement économique. Des sujets clivants - insécurité, immigration, culture -, on entendra très peu parler. «On ne fera pas la même erreur qu’en 1995, quand nos municipalités avaient cru pouvoir s’affranchir de la loi», poursuit cet adhérent frontiste depuis 1977.

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Problème : les explications du candidat d’extrême droite peinent à convaincre certains participants. «Mais vous, que proposez-vous?», insistent-ils. Briffaut tergiverse, puis finit par lâcher que ses marges de manœuvre seront réduites. Tant sur le renforcement du périscolaire, l’aide aux petits commerçants que les projets d’aménagement urbain. A la sortie, Sébastien, mécanicien RATP, n’est pas convaincu de la pertinence du changement. «Il n’a (...)

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