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Sacs plastiques : Bruxelles veut légiférer mais pas trop...

En quarante ans à peine, ils ont pollué les sols et les mers et même constitué un septième continent à la dérive. Pour donner un coup de frein au fléau des sacs plastiques, Bruxelles veut légiférer. Les pays européens devraient choisir entre les taxer, les interdire ou imposer des objectifs de réduction. Mais leur usage a la vie dure… “ Parce que tout simplement je les oublie “, se défend une cliente au supermarché. “ J’utilise toujours mon sac en toile personnel, je l’ai toujours avec moi, ça ne pèse pas très lourd, c’est une question d’habitude de le prendre avec soi “, nous dit un autre client. Parmi les alternatives au sac plastique à usage unique, il y a le sac réutilisable en plastique ou en tissu et ceux faits dans un plastique d’origine végétale dont certains sont biodégradables. “ Ce que nous proposons, explique le responsable de l’association European Bioplastics, François de Bie, c’est qu’il y ait une dérogation aux restrictions envisagées par la Commission pour les sacs faits à partir de matières végétales ou compostables, parce que ces sacs sont plus écologiquement corrects, ils contribuent à faire en sorte que les consommateurs traitent les sacs plastiques comme une ressource valorisable et pas comme un déchet. “ Pour sa part, la Commission se garde bien de prendre parti pour telle ou telle alternative et exclut même le biodégradable comme étant la panacée. “ Le plastique biodégradable ne se dégrade dans un laps de temps raisonnable que s’il est collecté et traité dans des conditions appropriées, telles que des unités de traitement pour déchets organiques et les sites de compostage industriel. Donc il ne constitue pas une solution au problème de l’abandon des déchets “, assure le commissaire européen à l’Environnement Janez Potocnik. Une douzaine de pays ont déjà légiféré, essentiellement en taxant les sacs à usage unique, mais chaque Européen continue d’en utiliser en moyenne 175 par an.