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Grèce : non au chantage de Bruxelles (Tsipras)

Alexis Tsipras a réitéré ce vendredi son appel à voter non au référendum de dimanche. Dans une allocution télévisée, le Premier ministre grec a dit vouloir obtenir de ses créanciers une décote de 30 % de la dette assortie d’une période de grâce de 20 ans, seule façon selon lui de sortir son pays de l’ornière. “ Le rapport du FMI (publié ce jeudi) justifie notre choix de refuser un accord qui fait l’impasse sur la question cruciale de la dette. Pour faire court, le principal auteur de ce rapport valide l’argument du gouvernement grec qui consiste à dire que la solution qu’ils nous proposent ne conduit pas à une sortie de crise durable, “ a-t-il déclaré. Le rapport du Fonds monétaire international évalue au total à 50 milliards d’euros les besoins de financement de la Grèce entre octobre 2015 et octobre 2018, sur la base d’une prévision de croissance revue à la baisse de 2,5% à 0% cette année. Toujours selon le FMI, l’aggravation de la crise en Grèce va obliger les Européens à débourser 36 milliards d’euros supplémentaires d’aide et à alléger la dette du pays même en cas de victoire du oui au référendum. La dette publique de la Grèce s‘élève à 176 % de son PIB. Lundi, le pays n’a pas pu honorer une échéance d’1,6 milliard d’euros auprès du Fonds monétaire international. Pour éviter une fuite massive de capitaux et l’hécatombe sur les marchés financiers, le gouvernement a ordonné la fermeture de la bourse d’Athènes et des banques. Elles devraient rouvrir mardi, dans le sillage du référendum de dimanche sur le nouveau plan de sauvetage proposé par les Européens. Alors que le Fonds européen de sauvetage financier (FESF), principal créancier de la Grèce, a fait savoir ce vendredi qu’il se réservait le droit de réclamer à Athènes le remboursement anticipé de 130,9 milliards d’euros, Alexis Tsipras a appelé les Grecs à ne pas céder au chantage de Bruxelles.