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Grèce : le tourisme remis en question ?

Le tourisme en Grèce, c’est 20 % du PIB et un emploi sur quatre. Autant dire que la situation est suivie de près par les entrepreneurs du secteur et par les millions de touristes qui choisissent de passer leurs vacances ici. Dans le port du Pirée, les bateaux continuent d’embarquer les vacanciers, troublés mais confiants, pour les Cyclades : “Tout le monde est très gentil, même si nous sommes Allemands ! C‘était sympa, tout le monde nous accueille à bras ouvert, nous espérons que les ferries nous ramèneront, c’est notre seule inquiétude“. “Si je ne peux plus retirer de l’argent, cela affectera mes vacances bien sûr, s’il y a une grève, ça affectera aussi mes vacances, autrement, si ça ne devient pas comme à Paris avec les taxis et Uber, vous savez, ça m’ira très bien“ explique ce Français. L’industrie touristique espère attirer cette année 25 millions de personnes. La Confédération grecque du tourisme plaide pour la conclusion rapide d’un accord avec les créanciers d’Athènes, pour tenter de juguler un phénomène de baisse des réservations : “En juin, avec toute cette insécurité, on a été témoin d’une chute des réservations. La situation est encore sous contrôle. Il est vrai que ces derniers jours les réservations ont à nouveau chuté, il y a peu d’annulations“ a expliqué Andreas Andreadis, président de la Confédération. Et si les banques n’ouvrent pas la semaine prochaine ou si les entreprises ne trouvent pas de moyen pour envoyer de l’argent à l‘étranger, les biens de consommation pourraient commencer à manquer estime encore la Confédération grecque du tourisme qui n’a finalement pas pu rencontrer le gouvernement Tsipras ce mardi. “Le tourisme est un pilier de l‘économie grecque, vital pour le pays dans ses efforts pour sortir de la récession. Avec la venue de l’apogée de la saison touristique, les industriels du tourisme espèrent un retour à la normale dès que possible pour ne pas trop détériorer l’image du pays à l‘étranger“ a conlu notre journaliste à Athènes, Symela Touchtidou.