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Burundi : la mobilisation anti-Nkurunziza ne semble pas faiblir

Nouvelle journée de mobilisation ce mardi au Burundi. Plusieurs centaines de manifestants, essentiellement des jeunes, sont redescendus dans les rues pour dire non à un éventuel troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. La motivation des protestataires semblent intacte, en dépit des menaces du pouvoir. Les autorités ont récemment fait savoir que les manifestants “(seraient) traités comme des putschistes” – référence aux militaires qui ont tenté la semaine dernière un coup d‘état, avant d‘être pour la plupart arrêtés. Urgence humanitaire L’instabilité de la situation à Bujumbura a entraîné la fuite de milliers de Burundais, ces dernières semaines… Des réfugiés installés provisoirement dans des camps dans les pays voisins, notamment ici en Tanzanie. “Jusque là, on estime à 64 000, le nombre de Burundais qui ont fui leur pays”, estime le docteur Allen Gidraf Kahindo Maina, représentant du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). “Il y a déjà beaucoup de monde et cela risque de s’amplifier, ajoute-t-il, car il y a encore beaucoup de gens qui attendent à la frontière. Donc c’est vrai que c’est une situation d’urgence assez aiguë”. Suggestion de report des élections Sur un plan politique, des élections législatives sont censées se tenir dans une semaine au Burundi. Plusieurs pays de la région, regroupés au sein de la Conférence internationale de la région des Grands lacs (CIRGL) ont préconisé un report de ce scrutin ainsi que la présidentielle prévue le mois prochain. L’Union européenne a également estimé ce mardi qu’un report des élections était “indispensable, dans les limites constitutionnelles”.