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La Tunisie veut rhabiller les Femen

Le procès de trois Européennes venues soutenir Amina, la première Tunisienne à manifester topless, s’est ouvert hier.

Pas de gros titres dans les journaux, pas de rassemblements pro ou anti devant le tribunal de Tunis. C’est sans drame que s’est ouvert hier le procès des trois Femen européennes, jugées pour «atteinte à la pudeur». Loin du psychodrame que leur action topless avait suscité il y a une semaine devant le même tribunal. Loin du déferlement de haine qui avait accueilli la semaine dernière, lors de sa comparution en justice, Amina Sboui (lire aussi page Portrait), la Femen tunisienne, avec laquelle les trois Européennes étaient venues marquer leur solidarité.

Devant le palais de justice, une femme, coutumière des procès sensibles, a tout de même assuré le spectacle. A la quinzaine de personnes qu’elle a réussi à intéresser, elle a crié que «la Tunisie est un pays arabe et musulman», tandis que sa commère expliquait que «Dieu permet le péché, mais discret et caché». Une autre est venue se planter au milieu des journalistes avec un panneau «Je soutiens les Femen et je trouve regrettable que les femmes ne soient pas là aujourd’hui», avant de se la faire déchirer par une poignée d’hommes. «Une pancarte pour le développement économique, d’accord, mais pas pour encourager des putes à montrer leurs seins», fulminait l’un d’eux. «Un joli cirque, tout ça, à cause des forces étrangères qui veulent maintenir les Arabes dans des débats de péché et de nichons, pour les garder sous leur coupe», pestait une passante.

«Coutumes». Dans la salle d’audience, les Françaises Pauline Hillier et Marguerite Stern, ainsi que l’Allemande Josephine Markmann sont arrivées, comme le veut l’usage pour les femmes justiciables, recouvertes d’un sefsari, le voile blanc traditionnel. Les avocats d’une dizaine d’associations féminines islamistes, qui ont demandé à se porter partie civile, ont dénoncé «une atteinte à l’identité tunisienne».«Nous voulons marquer notre réprobation, ce qu’elles (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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