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TUNISIE. A-t-on cherché à tuer le journaliste Gharbia ?

Moez Ben Gharbia

Le journaliste et animateur vedette tunisien de la chaîne arabophone Ettounsiya, Moez ben Gharbia, craint pour sa sécurité après qu'un homme armé a fait irruption dans un café qu'il avait l'habitude de fréquenter. Or, l'individu serait un agent de police en civil, selon des sources policières citées par la presse tunisienne. Moez ben Gharbia désire maintenant une garantie de sa protection. "La police ne veut toujours pas lui offrir la protection nécessaire", assure son avocat joint, Me Toumi, par le "Nouvel Observateur".

L'incident a eu lieu mardi 6 mars, vers 15 heures, alors qu'un homme d'une trentaine d'années, vêtu d'un pardessus sportif et exhibant une arme à feu entre dans un café du quartier du Lac, à Tunis. L'homme aurait quitté les lieux après avoir constaté que le journaliste ne s'y trouvait pas. S'agit-il véritablement d'un policier ? "On ne sait pas", répond Me Toumi qui a eu accès aux bandes vidéo. "Moez ben Gharbia reçoit beaucoup de menaces, par Facebook, par SMS", précise-t-il. La veille, dans le cadre de son émission télévisée, l'animateur avait apostrophé le ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdessalem au sujet de la liberté d'expression dans le pays.

Pour de nombreux titres de médias, il n'y a pas de doute, Moez Ben Gharbia était la cible, et il a échappé à un assassinat. L'affaire suscite de vives inquiétudes parmi les journalistes en Tunisie. Moez ben Gharbia a déposé une plainte auprès du procureur de la république.

Boris Proulx - Le Nouvel Observateur



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