Tunisie : le procès des Femen reporté pour erreur de procédure

Arrestation d'une Femen pendant la manifestation organisée en soutien à Amina, devant le ministère de la Justice à Tunis. Le 26 mai 2013.

En attendant, le juge annoncera en fin d'après-midi s'il accorde la liberté conditionnelle aux trois activistes, deux Françaises et une Allemande, arrêtées le 29 mai en Tunisie.

Le procès en appel vendredi de trois féministes européennes à Tunis doit être reporté en raison d’une erreur de procédure mais la défense espère une libération conditionnelle des activistes condamnées à quatre mois de prison pour une manifestation seins nus.

Me Souhaib Bahri, avocat des accusées – deux Françaises et une Allemande –, a expliqué que la justice tunisienne n’a pas laissé expirer le délai légal de dix jours permettant à des associations islamiques de faire appel de la décision du 12 juin de rejeter leur demande de se constituer partie civile. «Puisque le délai n’expire qu’aujourd’hui, le juge n’aura d’autre choix [que de reporter le procès] pour laisser le temps aux associations de faire appel», a-t-il indiqué, pointant du doigt une «faute du ministère public».

L’avocat estime que le juge devrait annoncer en fin d’après-midi la nouvelle date du procès et décider s’il accorde la liberté conditionnelle aux trois activistes de l’organisation Femen. Avant le début de l’audience, Me Bahri s’était réjoui du fait que la procédure eut été accélérée pour permettre au procès d’appel d’avoir lieu dès vendredi. «C’est un bon signe, bien sûr, cette procédure très rapide. Je suis optimiste mais je veux attendre le jugement, la première fois j’étais optimiste aussi mais on a eu un choc» lorsque le juge a prononcé le 12 juin la peine de quatre mois et un jour de prison ferme, a-t-il dit.

Des «pressions étrangères»

Les avocats des associations islamiques ont à l’inverse dénoncé des «pressions étrangères» pour expliquer l’accélération de la procédure. «Nous sommes surpris de cette rapidité mais c’est à cause des pressions étrangères», a déclaré Me Mounaam Turki. Le procureur a rejeté ces accusations : «Il n’y a eu aucune pression sur la justice, nous avons accéléré [la procédure] (...) pour (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Plus d'un million de Brésiliens dans les rues
L'Italie secouée, de Milan à Venise
Singapour suffoque, l'Indonésie tente de déclencher la pluie
Une Française décroche «le meilleur job du monde»
La Russie interdit l'adoption aux couples homosexuels étrangers