En Tunisie, ceux qui ne jeûnent pas le font savoir

En Tunisie, ceux qui ne jeûnent pas le font savoir

Des internautes se mobilisent pour faire respecter leur droit de ne pas observer le ramadan, recensant cafés et restaurants ouverts.

On les appelle les «fattaras», ces gens qui n’observent pas le jeûne du ramadan. En Tunisie, ils sont plusieurs milliers à s’emparer du web pour localiser les endroits où manger, boire un verre ou fumer une cigarette dans la journée. Leurs principales armes : Twitter, Facebook et Google, trois vecteurs de communication qu’ils utilisent à merveille. C’est ainsi que le hashtag «Fater» (qui ne jeûne pas) connaît un véritable engouement depuis quelques jours. Les twittos y échangent les adresses – de Tunis principalement – qui gardent leurs portes ouvertes à la clientèle, mais aussi des photos et des commentaires divers et variés.

Dans le même ordre d’idées, Myriam Karoui, 36 ans, avait créé une carte interactive et modifiable par tous. Les internautes pouvaient y pointer les bons plans et des dizaines de points s’ajoutaient chaque jour à cette Google Map originale. «Moi-même, je jeûne, admet-elle, mais je voulais rendre service. Il n’y a rien de plus dérangeant pour moi que l’odeur de fumée ou de café. L’idée était de recenser les endroits où pourront se retrouver les fattaras sans que ça ne dérange qui que ce soit». La localisation de restaurants et cafés en Algérie semblait aussi indiquer que la mobilisation allait s’emparer du voisin maghrébin. Mais l’initiative a montré ses limites et plusieurs piratages ont été recensés, comme en témoignent les nombreux points désignant des restaurants ouverts... au beau milieu de la mer Méditerranée. «La carte a été fermée au public. Seuls les gens que je connais personnellement peuvent y contribuer désormais. Mais elle reste visible par tous», ajoute cette consultante en relation client.

«On n’a pas appris le jeûne avec les islamistes»

L’accès au public, qui fait la force de ces initiatives, pourrait bien les desservir à mesure que les réseaux sociaux s’emparent de l’affaire. Plusieurs utilisateurs (...)

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