Trois graves menaces environnementales pèsent sur les océans

Les menaces qui pèsent sur les océans sont plus graves qu'on ne le pensait jusqu'à présent, du fait d'un cocktail meurtrier formé par le réchauffement climatique, la diminution de la concentration d'oxygène et l'acidification des eaux, selon un rapport international. /Photo d'archives/REUTERS/Reinhard Krause

OSLO (Reuters) - Les menaces qui pèsent sur les océans sont plus graves qu'on ne le pensait jusqu'à présent, du fait d'un cocktail meurtrier formé par le réchauffement climatique, la diminution de la concentration d'oxygène et l'acidification des eaux, lit-on dans un rapport international rendu public jeudi. Les océans du globe continuent de se réchauffer, ce qui pousse certaines espèces à migrer vers les pôles et menace d'extinction certaines d'entre elles, note le Programme international sur l'Etat des océans (Ipso), organisation non gouvernementale constituée de scientifiques de renom. "Les risques pour les océans et les écosystèmes qu'ils hébergent ont été nettement sous-estimés", dit l'IPSO. "L'ampleur et le rythme des perturbations actuelles liées au dioxyde de carbone et l'acidification des océans qui en résulte, sont sans précédent dans l'histoire de la Terre", lit-on dans le rapport, élaboré de concert avec l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). "Le 'trio délétère' acidification-réchauffement-désoxygénation affecte sérieusement les capacités de production des océans", écrivent les auteurs de l'étude. Les menaces pesant sur les océans se combinent les unes aux autres, déclare à Reuters Alex Rogers, directeur scientifique de l'Ipso. "Nous en observons les retombées dans le monde entier". Les conditions régnant dans les océans sont comparables à celles d'il y a 55 millions d'années, appelées maximum thermique Paléocène-Eocène, qui avaient entraîné la disparition de nombre d'espèces. De plus, le rythme des changements en cours est bien plus rapide, note Alex Rogers. Alister Doyle; Eric Faye pour le service français, édité par Gilles Trequesser