Travail du dimanche : le Conseil d’Etat bricole

En dépit de l'interdiction, le magasin Castorama de Créteil a ouvert le dimanche 29 septembre.

Décret. Malgré la fronde des syndicats, le juge des référés a décidé jeudi de maintenir la dérogation.

Bricolage rimera avec dimanche et achats, tel en a décidé le Conseil d’Etat dans son ordonnance de référé publiée jeudi.

Les magasins du secteur qui ouvrent le septième jour en toute sérénité depuis un décret du 31 décembre ont sans doute poussé un soupir de soulagement. Ils seraient une quarantaine en Ile-de-France, mais une trentaine bénéficient d’ores et déjà d’autorisations.

Distorsion. Les syndicats étaient parvenus à faire suspendre le premier décret autorisant les enseignes de bricolage à ouvrir le dimanche, mais le ministère du Travail avait illico revu sa copie et concocté une nouvelle dérogation. C’est ce décret, publié le 7 mars, que les syndicats (CGT, FO, SUD et le Seci-Unsa) attaquaient. Mais la demande de suspension a donc été rejetée jeudi par le juge des référés. Selon la Fédération des magasins de bricolage, qui regroupe presque toute la profession, «cette décision va dans le sens d’une reconnaissance d’un besoin».

Ce fameux «besoin» du public avait suscité un débat nourri à l’audience, lundi. Le juge considère que le bricolage constitue «désormais un véritable loisir dominical pour une large majorité de Français». Il dit même sans rire que pouvoir acheter le jour même les diverses fournitures pour bricoler peut être «nécessaire» à la satisfaction des besoins.

Mais rien sur les effets de cette boîte de Pandore. «Tous les autres secteurs concurrents : quincaillerie, magasins d’art de la table, négoces de matériaux vont subir une concurrence déloyale qui se soldera par la destruction d’emplois», relève-t-on chez FO commerce. Cette nouvelle dérogation sectorielle risque de déboucher, selon les syndicats, sur une généralisation de l’ouverture le dimanche. De fait, des secteurs proches du bricolage risquent de jouer la distorsion de concurrence pour réclamer aussi une dérogation au repos dominical. L’électroménager l’a déjà tenté face à (...)

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