Sept arrivé un samedi Le catéchisme du quatre et trois

Si je te dis Simplet, Dormeur, Grincheux, Prof, Atchoum, Joyeux, Timide, Blanche-Neige, prince charmant nunuchon, lèvres rouges et teint blanc, pomme pas bonne et vilaine marâtre ? Ah, ça va plus vite que de me réciter les sept fléaux d’Egypte ou les sept démons de Babylone, hein ! (Allez, on vous les donne, ça peut toujours servir : Alu, Ardat-Lili, Attuku, Humtaba, Mutu, Namtar et Pazuzu. De belles saloperies, mais on s’égare). Ou encore les sept œuvres de miséricorde, mécréants assoiffés de biens essentiels, oubliant de vêtir ceux qui sont nus ou désaltérer les assoiffés, oui je veux bien un petit kir mais à la mûre, en fait…

Bref, Blanche-Neige et les sept couillons qui chantent des niaiseries du genre c’est facile d’être heureux, «haili, hailo, on s’en va au boulot» ; même si tout ça n’a pas toujours été aussi gnangnan sous la germanique plume des frères Grimm en 1812. A l’époque, c’était plutôt cruauté, sadisme, meurtre, Œdipe de la petite fille, fantasme de la mère morte et je t’en passe… Et les nains là-dedans ? Adorateurs platoniques et no sexués de la bombasse Blanche-Neige, pas bien éveillée puisqu’elle pense à des enfants en arrivant dans leur adorable chaumière - pas très bien tenue. Et elle va se lancer dans un ménage de folaille, avec l’aide des zanimaux de la forêt que tu te demandes qui a fumé du faon. Au point qu’on a assez envie d’imaginer des eunuques qui… bon ! Le premier qui cite l’inoubliable Blanche-Fesse et les sept mains a gagné un sac de pommes.

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