Saleh parti, la confusion règne au Yémen

Tirs à la kalachnikov et à l’arme lourde, explosions de roquettes et d’obus : le fracas des armes a résonné mercredi soir et hier à Saana, la capitale yéménite. Mais cette fois, il ne s’agissait pas de combats entre forces gouvernementales et clans tribaux. Plusieurs milliers de partisans du président Ali Abdallah Saleh, blessé le 3 juin, manifestaient leur joie à l’annonce d’une amélioration de son état de santé. «Etat réel». Selon l’agence officielle Saba, le chef de l’Etat a subi «avec succès» une intervention chirugicale pour lui retirer des éclats de shrapnel. Gravement blessé par des tirs d’obus contre son palais, le président Saleh a été transporté samedi dans un hôpital militaire de Ryad, en Arabie Saoudite. D’après Saba, il pourrait rentrer prochainement au Yémen. «Je n’y crois pas, rétorque Franck Mermier, chercheur au CNRS. D’abord, car il y a des doutes sur son état réel de santé ; certains évoquent de graves brûlures, sur 40% du corps. Mais surtout, car les Saoudiens vont faire pression jusqu’à ce qu’il accepte de signer l’accord de médiation.» Confronté à des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes, Saleh (au pouvoir depuis trente-trois ans) avait accepté de signer le plan de transition du Conseil de coopération du Golfe. En échange de son départ dans les trente jours, le chef de l’Etat yéménite bénéficiait d’une immunité. Mais, par trois fois, il a finalement refusé de signer l’accord au dernier moment. Face à cette obstination, les manifestants ne désarment pas. Plusieurs milliers d’entre eux se sont réunis mercredi devant la résidence du vice-président, Abed Rabbo Mansour Hadi, à Sanaa pour réclamer la création d’un Conseil présidentiel provisoire. Islamistes. Des affrontements ont par ailleurs été signalés à Taëz, au sud de la capitale. Deux miliciens, qui protégeaient les manifestants, ont été tués hier par des soldats yéménites. Plus au sud, autour de la ville de Zinjibar, des combats ont opposé des militaires à (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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