Publicité

Russie : les militants de Greenpeace détenus dans des conditions «inhumaines»

L'Arctic Sunrise remorqué vers Mourmansk par les garde-côtes russes, le 24 septembre.

Accusés de piraterie, une trentaine de membres de l'équipage du «Arctic Sunrise» sont détenus depuis fin septembre, dans des conditions décrites par leur avocat.

Greenpeace a dénoncé lundi les conditions de détention «inhumaines» de ses 30 militants arrêtés fin septembre pour avoir tenté d’aborder une plateforme pétrolière russe dans l’Arctique. «On ne peut qualifier leurs conditions de détention que comme inhumaines», a déclaré un avocat de Greenpeace, Sergueï Goloubok, lors d’une conférence de presse à Mourmansk (nord-ouest). Plusieurs militants détenus «n’ont pas d’accès à l’eau potable» et tous font l’objet «d’une vidéosurveillance permanente» jusque dans les toilettes, a-t-il souligné.

Un commando héliporté des garde-côtes russes a arraisonné fin septembre le navire de Greenpeace Arctic Sunrise en mer de Barents (Arctique russe), dont l’équipage - 28 militants de l’ONG écologiste et deux journalistes - a été placé en détention pour deux mois à Mourmansk. La semaine dernière, les 30 membres de l’équipage, dont 26 ne sont pas russes, ont été inculpés de «piraterie en groupe organisé», ce qui leur fait encourir jusqu’à 15 ans de détention.

Certains militants sont détenus à Apatity, à quelque 190 km de Mourmansk, et ils sont transportés pour des audiences dans cette ville dans des «fourgons cellulaires non chauffés», a indiqué Sergueï Goloubok. «Personne ne reçoit de soins médicaux appropriés», a-t-il ajouté.

La situation des militants détenus est d’autant plus compliquée que la plupart d’entre eux sont des ressortissants étrangers et ne parlent pas russe, a souligné l’avocat. Ainsi, ils ne peuvent pas remplir un formulaire en russe pour pouvoir retirer de l’argent de leur compte bancaire ou tout simplement demander la permission aux gardiens d’ouvrir la fenêtre, a indiqué Sergueï Goloubok. «Ils ne peuvent pas parler à leurs proches par téléphone, car ils doivent parler une langue que les employés des centres de détention sont capables de comprendre», a-t-il (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Les trente militants de Greenpeace inculpés pour piraterie en Russie
Greenpeace dans les filets de Vladimir Poutine
L’apparition d’une île
Greenpeace mobilise pour ses militants emprisonnés en Russie
Diesel : Cazeneuve ouvert à une fiscalité plus verte