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Rugby: le stage du XV de France fait grincer des dents

Philippe Saint-André fait valoir la supériorité de l'intérêt national pour défendre le stage du XV de France face aux critiques des clubs du Top 14 qui se plaignent de ne pas pouvoir compter sur leurs pièces maîtresses cette semaine. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier

par Cécile Grès MARCOUSSIS, Essonne (Reuters) - Philippe Saint-André a fait valoir mardi la supériorité de l'intérêt national pour défendre le stage du XV de France face aux critiques des clubs du Top 14. Alors qu'une journée de championnat a lieu le week-end prochain, des entraîneurs de clubs se sont plaints de ne pas pouvoir compter sur leurs pièces maîtresses cette semaine en raison du deuxième stage de l'équipe de France de rugby, à Marcoussis, pour préparer les tests de novembre. "On a le droit à ces trois jours et on est content de les avoir même si pour préparer la Nouvelle-Zélande, ce serait plus simple s'ils restaient avec nous jusqu'au match, le 9 novembre", a déclaré Philippe Saint-André lors d'une conférence de presse au Centre national de rugby de Marcoussis. "Ça grince un peu des dents, on connaît leur problématique mais ils connaissent aussi la nôtre. S'il y avait un accord entre la LNR (Ligue nationale de rugby) et la FFR (Fédération française de rugby), ce serait différent", a poursuivi le manager du XV de France. Depuis plusieurs mois, les instances du rugby français cherchent à mettre au point une convention encadrant la mise à disposition des joueurs internationaux. Mais les discussions s'éternisent et le problème persiste. "Je comprends le problème des entraîneurs français mais ils doivent comprendre qu'on a des échéances hyper importantes et tu ne gagnes pas la Nouvelle-Zélande en t'entraînant trois jours", a poursuivi Philippe Saint-André, qui connaît suffisamment ces contraintes pour avoir été entraîneur de Toulon de 2009 à 2012 avant de prendre en mains la sélection nationale. "Eux, ils ont besoin de prendre des points ce week-end de Top 14 et leurs exigences sont à l'opposé des nôtres. Il faudrait un calendrier adéquat." PARRA OU MICHALAK? En attendant une solution, les joueurs rentreront dans leur club mercredi soir et ont rendez-vous pour le rassemblement des Bleus à Orly dimanche matin. Ils resteront alors à Marcoussis le temps des trois matches de la tournée qui auront lieu le 9 novembre contre la Nouvelle-Zélande au Stade de France, le 16 contre les Tonga au Havre et le 23 face à l'Afrique du Sud, à nouveau à Saint-Denis. Philippe Saint-André doit livrer le mercredi 6 novembre sa liste des 24 joueurs qui disputeront la tournée. "Les compositions de ce week-end de Top 14 vont sûrement influencer mes choix mais les joueurs appartiennent aux clubs", a dit Philippe Saint-André. "Il ne faut pas oublier qu'on peut avoir encore quelques mauvaises nouvelles", a-t-il déploré, en allusion à la liste des blessés qui s'allonge un peu plus chaque semaine. Philippe Saint-André craint en effet de nouveaux forfaits après ceux de Maxime Machenaud, Fulgence Ouedraogo, Thomas Domingo, Louis Picamoles et Vincent Debaty. D'autant qu'une incertitude plane sur la présence de Morgan Parra. Le demi de mêlée a fait appel de sa suspension de quatre semaines infligée suite à des coups de poings portés à Gautier Gibouin lors d'une bagarre durant un match de Top 14 entre son club de Clermont et l'Union Bordeaux-Bègles. Il ne sera fixé sur son sort que jeudi. "Si Morgan Parra n'est pas sélectionnable, il y a de grandes chances pour que Frédéric Michalak rentre dans les cinq à la charnière. Il connaît tous les systèmes et l'organisation de l'équipe de France", a souligné Philippe Saint-André. Edité par Chrystel Boulet-Euchin et Bertrand Boucey