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Royal au coin du feu Richelieu, cité cardinale

Val de loire . La ville idéale pensée par l’éminence grise du roi Louis XIII a perdu son château mais conserve sa superbe, tout en symétrie.

Ne pas se tromper de chemin. Il faut entrer dans Richelieu (Indre-et-Loire) de face, par l’une de ses portes monumentales. Traverser deux places carrées aux proportions parfaites. Emprunter la rue principale d’une solennité absolue. On lève les yeux vers les façades austères des vingt-huit hôtels particuliers qui la bordent et on finit par se dire : «Mince…»

Richelieu, voulu en 1631 par le cardinal éponyme et dessiné, selon ses directives, par l’architecte du Palais-Royal, Jacques Lemercier, est impressionnant. Les murs d’enceinte sont toujours là avec leurs douves et leurs entrées somptueuses, fait assez rare en France. La géométrie rectangulaire de la ville est parfaite. Son parc est superbe.

Mais voilà : le château qui couronnait le tout, lui, n’est plus là. Un marchand de biens du XIXe siècle, nommé Alexandre Boutron et pas vraiment considéré comme un bienfaiteur de la commune, l’a démonté à partir de 1805 et vendu pierre par pierre. Non sans avoir d’abord coupé l’adduction d’eau de la ville au mépris du système hydraulique exceptionnel qui avait été conçu pour l’ensemble.

Mélancolie. Est-ce l’absence du château qui rend aujourd’hui le destin touristique de Richelieu moins évident que celui de ses voisins ? Peut-on attirer du monde quand on ne possède pas l’une de ces grosses meringues à tourelles qui ponctuent le Val de Loire ? Peut-on séduire quand tous les bâtiments, quoique protégés, ne sont pas restaurés et ripolinés, quand on voit parfois des carreaux cassés, des enduits qui craquellent, des boiseries usées ? Peut-on plaire dans cet entre-deux ? Et pourquoi pas…

L’endroit porte suffisamment de beauté et de mélancolie pour valoir le détour. Il porte surtout une histoire. Et quelle histoire… On la découvre à l’Espace Richelieu, ouvert depuis 2010 dans l’un de ces hôtels particuliers qui font la majesté de la ville. (...)

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