Reprise des négociations de paix sur le Mali à Alger

ALGER (Reuters) - Des représentants du gouvernement malien et des rebelles touaregs ont repris lundi des négociations de paix à Alger pour tenter de mettre fin au soulèvement des séparatistes en lutte pour l'autonomie de la partie nord du pays, qu'ils appellent Azawad. "Aucun accord n'est parfait, mais il y a toujours un moyen terme", a déclaré l'émissaire des Nations unies à ces négociations, Mongi Hamdi, pour qui les deux camps en sont à la dernière étape des négociations. Bamako et les groupes rebelles se sont mis d'accord l'année dernière sur une feuille de route pour ces négociations. Le projet de document de l'Onu reconnaît l'unité et l'intégrité territoriale du Mali, mais aussi la nécessité d'accorder davantage de droits et de développer davantage le Nord. "Nous avons besoin d'un système de fédéralisme", a déclaré Mohamed Ould Mauoloud Ramadan, des rebelles MAA (Mouvement arabe de l'Azawad). "Le fait est que nous avons fait des concessions; il nous faut un statut spécial", a-t-il ajouté. L'intensification des accrochages dans le nord du Mali entre milices pro-gouvernementales et rebelles du MAA et du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) a entraîné un durcissement des positions des camps rivaux, estiment les analystes. Le président malien, Ibrahim Boubakar Keita, fait l'objet de pressions sur la sécurité dans le pays et les populations du Sud ne voient pas d'un bon oeil qu'ils fassent des concessions aux rebelles du Nord. (Patrick Markey et Lamine Chikhi, Eric Faye pour le service français)