Ma réponse aux défenseurs trop zélés de DSK

Dominique Strauss-Kahn est présumé innocent. Ses amis sont émus, ça peut se comprendre. Mais ce n'est pas pour cela qu'ils peuvent raconter n'importe quoi. Chez Bernard-Henri Lévy, la frontière entre la déclaration d'amitié indéfectible et le tissu d'inepties outrancières est particulièrement poreuse, comme il l'a démontré avec un certain brio dans un texte paru lundi sur son bloc-notes. Certes, ces derniers jours, il est celui dont les interventions ont été les plus aberrantes. Pour autant, le fond de son discours se retrouve chez tous les proches de Dominique Strauss-Kahn qui occupent actuellement la scène médiatique et nous martèlent les mêmes éléments de langage. 1. Ce n'est pas l'homme que je connais «Le Strauss-Kahn que je connais, le Strauss-Kahn dont je suis l'ami depuis vingt cinq ans et dont je resterai l'ami, ne ressemble pas au monstre, à la bête insatiable et maléfique, à l'homme des cavernes, que l'on nous décrit désormais un peu partout: séducteur, sûrement; charmeur, ami des femmes et, d'abord, de la sienne, naturellement; mais ce personnage brutal et violent, cet animal sauvage, ce primate, bien évidemment non, c'est absurde.» BHL «Surtout, cette affaire ne ressemble en rien à DSK, l'homme que nous connaissons tous.» Jean-Marie Le Guen «Je n'ai jamais senti chez lui de violence, je ne le crois pas capable de forcer les choses.» Pierre Moscovici «Je n'ai pas eu vent de ragot ou de rumeur de ce genre.» Jack Lang, en direct au JT de 20h de France 2 du 16 mai. Je ne connais pas Dominique Strauss-Kahn. Mais je suis extrêmement surprise de découvrir que son entourage n'avait jamais entendu parler d'une possible attitude pressante et agressive de sa part envers des femmes. Ah oui? Vraiment? Je ne peux en aucune façon mettre en doute leur bonne foi. Je me dis seulement que les journalistes sont vraiment des salauds de ne pas avoir prévenu l'entourage de DSK des histoires qui (...) Lire la suite sur Slate.fr