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Que sait-on du décès de Maxime Beltra, 9 heures après l'injection du vaccin Pfizer ?

Âgé de 22 ans, Maxime Beltra est décédé 9 heures après avoir reçu sa première injection du vaccin Pfizer. Si l'enquête en cours semble évoquer une allergie alimentaire, son père attribue le décès à la vaccination.

Un jeune Sétois avec des antécédents allergiques importants a trouvé la mort 9 heures après avoir reçu sa première injection du vaccin Pfizer contre le Covid-19. Une mort que son père attribue à la vaccination alors que des sources médicales concordantes l'attribuent à une allergie alimentaire grave.

C'est une mort tragique. Lundi soir, Maxime Beltra, un jeune sétois de 22 ans est décédé quelques heures après avoir reçu sa première dose du vaccin Pfizer/ BioNTech contre le Covid-19, selon les informations de Midi Libre. Un décès que son père attribue à la vaccination, alors que des sources médicales proches du dossier l'attribuent à une probable allergie alimentaire grave, indique le quotidien régional.

Au lendemain du décès, les pompiers annonçait que le jeune homme avait été victime d'une "réaction allergique de type œdème de Quincke, en général associée à une allergie, souvent alimentaire". L’œdème de Quincke se traduit par un gonflement rapide de la peau et des muqueuses au niveau de la tête et du cou et doit être pris en charge en urgence, rappelle le site de l'Assurance maladie.

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D'après les informations du site actu.fr, le jeune homme avait indiqué lors de sa vaccination ces antécédents allergiques et toutes les précautions nécessaires avaient été prises, notamment la surveillance sur place allongée au-delà des 15 minutes préconisées après la piqûre. En l'absence de réaction à l'issue de la surveillance, le primo-vacciné a été autorisé à rentrer chez lui et c'est après avoir ingéré son médicament prescrit dans le cadre de son traitement quotidien pour soigner sa maladie que Maxime Beltra est tombé dans le coma avant de trouver la mort.

Une autopsie "sans doute pas conclusive"

Le père de la victime a posté une vidéo sur Facebook largement partagée, notamment dans les sphères complotistes, dans laquelle il fait part de sa colère et dénonce des décisions "criminelles" d'un gouvernement "corrompu" et "manipulateur".

Le parquet de Montpellier a indiqué ce mercredi à Franceinfo qu'une information judiciaire "en recherche des causes de la mort" avait été ouverte et qu'une autopsie allait être réalisée pour connaître les causes de sa mort. Mais le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Bélargent, précise qu'elle "ne sera sans doute pas conclusive". "Même s’il est établi à l’issue que le décès résulterait d’une allergie, il est d’ores et déjà établi que le jeune homme a absorbé peu avant son décès un aliment pour lequel il avait une allergie connue", a précisé le procureur.

"Pas sur un processus de choc anaphylactique"

Contacté par Yahoo Actualités, le Dr Jérôme Marty, médecin généraliste à la tête du syndicat de l'Union française pour une médecine libre (UFML) indique qu'il est difficile de se prononcer sans le dossier médical, mais exclut l'hypothèse d'un choc anaphylactique : "On ne peut pas savoir si c'est lié au vaccin, mais il est décédé 9 heures après l'injection et 9 heures après le vaccin pour un choc anaphylactique, c'est très tardif. Habituellement, cela arrive dans l'heure qui suit. Donc si cela a un lien avec le vaccin, ce n'est pas sur un processus de choc anaphylactique mais autre chose."

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Interrogée par Ouest France au mois d'avril dernier, le Dr Isabelle Bossé, allergologue et présidente du syndicat français des allergologues (Syfal), expliquait qu'il n'y avait pas de contre-indication à la vaccination pour les personnes qui font des allergies d’œdème de Quincke : "La réaction allergique dite "œdème de Quincke" n'est que le symptôme, il faut savoir quel est l'allergène qui provoque ces réactions, mais les allergies au polyéthylène glycol sont rarissimes, donc pas de contre-indication à la vaccination." Concernant les allergies alimentaires, l'allergologue précise que "tous les vaccins sont autorisés car il n'y a aucun lien entre les allergies alimentaires et les composants des vaccins".

L'enquête s'oriente vers un problème d'allergie alimentaire

Contacté par Le HuffPost, le responsable du centre de pharmacovigilance de Montpellier, le professeur Jean-Luc Faillie a déclaré que l'enquête encore en cours "s'oriente beaucoup vers un problème d'allergie alimentaire qui ne semblerait pas être en relation avec la vaccination [...] Il y a probablement eu une exposition à un allergène qui a eu lieu après la vaccination [...] L'enquête est encore en cours, mais à l'heure actuelle, on s'éloigne beaucoup de l'imputation du vaccin”, conclut Jean-Luc Faillie. Dans quelques jours, l'ANSM se prononcera sur le verdict et annoncera si le décès est lié ou non au vaccin.

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