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Nucléaire : M. Sarkozy réécrit ses relations avec Kadhafi

"Permettez-moi de vous dire que s'il y a un chef d'Etat qui, dans le monde, n'a pas frayé avec M. Kadhafi et est responsable de son départ et de ce qui lui est arrivé, je pense peut-être que c'est moi".

Sur France Inter, mardi 17 avril, Nicolas Sarkozy a cherché à minimiser les liens tissés, au début de son quinquennat, avec le régime du colonel Kadhafi. Un régime qu'il a effectivement combattu en 2011, dans la foulée des révolutions arabes, en prenant la tête de la coalition internationale contre la dictature libyenne et en soutenant les insurgés.

Mais, mardi, le président-candidat a démenti catégoriquement avoir cherché à vendre à Tripoli une centrale nucléaire, comme l'affirme l'ex-patronne du groupe Areva, Anne Lauvergeon, qui assure dans un livre que les négociations ont duré jusqu'à l'été 2010. "C'est mensonge éhonté", s'est emporté M. Sarkozy. "Il n'a jamais été question de vendre une centrale à M. Kadhafi".

Des affirmations pourtant aisément démenties par... les discours de M. Sarkozy, disponibles sur le site de l'Elysée.  Le 3 juillet 2008, le chef de l'Etat affirme : "Je sais qu'il y a des gens et des pays qui se disent : n'est-ce pas un peu dangereux de proposer le nucléaire civil à des pays comme l'Algérie, les Emirats arabes unis, ou la Libye ? Ce qui serait vraiment dangereux, ce serait de leur refuser. D'abord parce qu'on donnerait raison à l'Iran qui fait croire que l'Occident refuse par principe le nucléaire à des pays musulmans. Mais aussi parce que chaque baril de pétrole et chaque mètre cube de gaz économisé sur la planète (...) c'est un peu moins d'effet de serre".

UN ACCORD FRANCO-LIBYEN SUR LE NUCLÉAIRE DÈS JUILLET 2007

Et cette théorie fut mise en application avec le colonel Kadhafi. Ainsi, ce commmuniqué du ministère des affaires étrangères, en date du 8 juillet 2009, faisant (...) Lire la suite de l’article sur Lemonde.fr