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Les «policiers menteurs» d’Aulnay de nouveau devant les juges

L’affaire avait commencé par une course-poursuite dans les rues d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour s’achever dans un bras de fer entre le ministre de l’Intérieur de l’époque, Brice Hortefeux, et celui de la Justice, Michel Mercier. Entre ces deux démonstrations de force, sept policiers avaient été condamnés à de la prison ferme pour «dénonciation mensongère» et «faux», et des gardiens de la paix en colère avaient encerclé le tribunal de Bobigny. Ils dénonçaient «la sévérité» de juges plus habitués selon eux à «remettre dehors à tour de bras les trafiquants». Le dossier sera-t-il cette fois examiné plus sereinement ? Les «policiers menteurs» sont jugés en appel à Paris, à partir d’aujourd’hui. Le 9 septembre 2010, trois d’entre eux patrouillent à Aulnay. Une Twingo grille un feu, ils enclenchent leur deux-tons, la Twingo s’enfuit. S’engage une course-poursuite, à laquelle deux autres voitures de police se joignent. La Twingo est encerclée, un des policiers heurté à la jambe. Retour au poste. Les agents écrivent leurs procès-verbaux : Hocine M., le fuyard, a délibérément renversé le policier. Tentative d’homicide sur un policier : il risque la perpétuité. Sauf qu’un gradé surprend quelques jours plus tard une conversation animée entre deux des policiers… qui rapidement avouent : ils ont tout inventé. C’est l’une des trois voitures de police qui a heurté le collègue. «Gestapo». En première instance, en décembre, les juges ont condamné les policiers à des peines allant de six à douze mois ferme. Dans la petite salle du tribunal de grande instance de Bobigny, où le dossier passe parmi 13 autres, l’ambiance est houleuse. Il y a une cinquantaine de policiers dans le public. «Il n’y a pas eu de débordement, mais les juges ont pu avoir le sentiment d’une forme de pression», reconnaît Me Durimel, avocat du policier blessé. «Certains prévenus se sont présentés en jean, pas rasés, avec un sentiment d’impunité remarquable», se souvient un témoin. Quelques-uns (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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