«Il y a trop de violence dans cette Tunisie !»

Mbarka Brahmi, au centre, veuve du député assassiné, et son fils sur la jeep militaire convoyant le cercueil jusqu'au cimetière, à Tunis, samedi.

Des milliers de Tunisiens ont assisté aux obsèques de Mohamed Brahmi, député de l'opposition assassiné jeudi.

Des proches, aidés par quelques militaires, portent le cercueil de Mohamed Brahmi recouvert du drapeau rouge de la Tunisie. En arrivant dans le cimetière El Jellaz, le cortège est accueilli par les applaudissements d’une foule émue et bruyante. On résiste autant que possible à un soleil brûlant, en se cachant sous les oliviers.

Au cimetière El Jellaz, aujourd'hui. On peut entendre dans ce montage, après un verset du Coran, les cris de «Aujourd’hui, aujourd’hui! C’est la chute d’Ennahda!», «Ghannouchi! Assassin! Criminel!», puis l'hymne tunisien, et enfin «Le peuple veut la chute du régime!» (Prise de son et montage, Isabelle Hanne)

Des manifestants ont marché depuis la place des droits de l’homme, dans le centre-ville, jusqu’au cimetière, pour escorter le convoi mortuaire. «On voulait rendre un dernier hommage à Mohamed Brahmi», explique Sami, accompagné de son jeune fils qui agite un petit drapeau tunisien. «Moi je suis là pour manifester contre l’injustice, pour dire non à la violence, et pour soutenir la famille du martyr», lance Bassem, jeune chômeur de 28 ans.

Ces funérailles avaient lieu au lendemain de manifestations anti-gouvenementales parfois violentes à travers le pays. Opposant nationaliste de gauche, Mohamed Brahmi a été tué jeudi de 14 balles tirées à bout portant devant son domicile, sa famille accusant le parti islamiste au pouvoir Ennahda.

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