Obama et le retour aux frontières de 1967, une annonce en trompe-l'oeil

L'appel du président américain sonne comme un camouflet pour Israël. En apparence seulement. Le virage est de taille. Le président américain Barack Obama s'est prononcé pour la première fois, jeudi, en faveur d'un État palestinien sur la base des frontières de 1967. Ce qui impliquerait un retrait israélien de toute la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, occupées depuis. Denis Bauchard, conseiller Moyen-Orient à l'Institut français des relations internationales (Ifri), analyse cette annonce. Le Point.fr : Que vous inspire l'appel de Barack Obama à la création d'un État palestinien dans les frontières existant avant juin 1967 ? Denis Bauchard : C'est très important. Certes, ce positionnement de l'administration Obama existait en pointillé. Hillary Clinton s'était déjà exprimée sur le sujet. Obama lui-même avait évoqué un État palestinien qui mettrait fin à l'occupation de 1967. Mais cette fois, c'est explicite. Cette position est logique. Elle est conforme à ce que demande toute la communauté internationale. Mais est-ce pour autant possible ? George W. Bush avait déclaré que revenir aux frontières de 1967 était "irréaliste"... Clairement, depuis 1967 et depuis l'échec de Camp David en 1999, les choses ont considérablement évolué sur le terrain. Les colonies se sont fortement développées. Le mur a été construit en empiétant largement sur les territoires palestiniens. Revenir aux frontières de 1967 sera très difficile. Mais pour autant, cette affirmation est indispensable en tant que principe. Les Palestiniens sont-ils les grands vainqueurs de ce discours ? Non. Ce discours comporte des mauvaises surprises pour eux. Barack Obama leur adresse plusieurs mises en garde assez sévères. Il critique à demi-mot l'accord entre le Hamas et le Fatah. Il ne qualifie pas les colonies israéliennes d'obstacles à la paix, l'expression traditionnellement utilisée. Il reprend à son compte qu'Israël est un État (...) Lire la suite sur LePoint.fr

Obama demande à Israël de rétablir les frontières de 1967
Netanyahou exclut tout "retrait aux lignes de 1967"
Le gouvernement espagnol hésite à faire obstacle aux "indignados"
Syrie: au moins 27 morts parmi les manifestants anti-régime (militants)
Recevez la newsletter Le Point.fr