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Newtown, entre émotion et cirque médiatique

fusillade newton

Difficile d’imaginer tableau plus bucolique. Sous le ciel bleu et ce soleil d’hiver givrant, Newtown, son immense sapin, ses jolies maisons illuminées de guirlandes et de branches de houx est un décor de carte de Noël. Une paisible petite ville où tout semble tourner autour des enfants, de leurs activités, de leurs jeux. Pub pour le camp aventure, préinscription au jardin d’enfants, boutiques de jouets et de petits vêtements enrubannés à l’approche des fêtes…

Impossible de ne pas céder à l’émotion, devant ces hommages, disposés un peu partout, ces bouquets, ces ballons blancs, ces drapeaux en berne. Difficile, aussi de ne pas éprouver un sentiment de malaise devant ce débarquement médiatique, ces bataillons de journalistes, de caméras et de micros qui semblent, à vue de nez, dix fois plus nombreux que les autochtones qui viennent rendre hommage aux victimes.

Fauteuils, thermos et tweets

Combien sont-ils ? Difficile à dire. 2000 sans doute, au bas mot. Une file ininterrompue de reporters arpente dans un sens puis dans l’autre la rue de l’école, barrée aux véhicules par la police. Toutes les grandes télés sont là, avec leur cirque habituel. Devant l’école, on a déployé les fauteuils, les tables de montages, les thermos de café. Les présentateurs battent la semelle pour se réchauffer avant le direct. Pour s’occuper, on tweete, compulsivement.

"On espère que les familles des victimes vont venir", glisse un photographe. Les corps seraient toujours à l’intérieur de l’école. De nombreuses boutiques ont fermé leurs portes. D’autres ont scotché un panneau indiquant qu’ils s’excusent de décliner les interviews. (...)

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