La «mule» opérée d’urgence n’avait pas trouvé le commanditaire de la drogue

Une quadragénaire a dû être opérée d'urgence, alors qu'elle avait ingéré, par boulettes, près de 368 grammes de cocaïne.

Une femme originaire de République dominicaine, opérée d’urgence lundi à Montreuil (Seine-Saint-Denis) après l’explosion d’une boulette de cocaïne qu’elle avait ingérée, était arrivée trois jours plus tôt à l’aéroport d’Orly sans trouver le commanditaire de la drogue, a appris l’AFP mercredi de sources concordantes. Cette femme de nationalité dominicaine et résidant en Espagne, âgée d’une quarantaine d’années, avait fait un malaise en pleine rue lundi en milieu de journée alors qu’elle tentait de gagner l’hôpital de Montreuil. Elle avait été prise en charge par les pompiers, puis opérée en urgence quand elle avait avoué avoir ingéré des ovules de cocaïne.

L’explosion de l’un de ces ovules est d’ailleurs considéré comme la cause la plus plausible de son malaise. Les médecins ont retiré de ses organes digestifs 31 boulettes de cocaïne, d’un poids total de 368 grammes, avait raconté à l’AFP une source proche du dossier, soulignant la «valeur marchande conséquente» de cette cargaison.

La femme, qui ne parle pas français selon cette source, était arrivée à Orly vendredi en provenance d’Espagne. Elle affirme qu’elle n’a pas réussi à retrouver le commanditaire de ce transport de drogue à haut risque, selon une autre source proche de l’enquête. Elle a ensuite pris un taxi pour Montreuil, où elle a séjourné pendant trois jours dans un hôtel. La femme était toujours hospitalisée mercredi après-midi, ce qui n’a pas empêché les enquêteurs de l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS) de la placer en garde à vue dès lundi après-midi, a indiqué une source judiciaire. Une information judiciaire pour trafic de stupéfiants pourrait être ouverte jeudi.

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