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Miossec en quête d’équilibre

Miossec en quête d’équilibre

Le Brestois Christophe Miossec s’est fait connaître en 1995 avec son manifeste Boire. Ce premier album folk-rock irrigué de méandres sentimentaux et errances existentielles avait tout autant imposé d’emblée l’auteur-compositeur-interprète qu’il lui avait collé une étiquette de poète éthylique, entretenue par des performances scéniques parfois plus titubantes que de raison. Seize ans plus tard, revoilà le Breton avec un huitième album, Chansons ordinaires, qu’il a écrit et composé à l’eau, littéralement «mis au sec» par la neurologue qui lui a découvert une maladie génétique chronique, l’ataxie cérébelleuse. Une pathologie liée au système nerveux qui affecte la marche et l’équilibre. «Si j’avais continué à boire de l’alcool, je risquais à court ou moyen terme de me retrouver en chaise roulante. Donc j’ai tout arrêté», tranche Miossec sans amertume. Car l’auteur de textes pour Johnny Hallyday, Alain Bashung ou Juliette Gréco dit que son processus créatif n’en a nullement été affecté. «Désormais je vais au plus près. L’écriture est même plus jubilatoire. Il faut dire que mes horaires ont complètement changé. Là, je me rends compte qu’elle est attachée au matin, après un bon bol de café. C’est assez drôle.» Comme de coutume, les onze nouveaux textes slaloment entre turpides de l’âme (Chanson dramatique), fuite du temps (Chanson pour les amis, Chanson du bon vieux temps), interrogations intimes (Chanson que personne n’écoute), mal-être plus ou moins social (Chanson d’insomniaque, Chanson d’un fait divers) et, évidemment, claques sentimentales (Chanson qui laisse des traces). Mais comme on ne se refait pas, l’ironie carnassière et le goût de la provoc’ - sur un mode désormais apaisé - de Miossec nourrissent deux textes drôlissimes (Chanson protestataire et Chanson sympathique). Sur le plan musical, Chansons ordinaires marque une rupture nette avec le précédent, Finistériens, réalisé avec Yann Tiersen. «Je voulais quelque chose de plus nerveux, du premier jet, qui (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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