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«La maternelle n'est pas une école de tri»

Emoi ce jeudi dans le milieu éducatif. Objet du courroux ? Un projet sorti des cartons du ministère de l'Education nationale, qui vise à mettre en place à partir de novembre une évaluation des enfants «à risque» dès cinq ans en fonction de leurs comportement et capacité d'apprentissage, selon un document qui a fuité hier (à lire ici en PDF). Ce projet, intitulé «Aide à l'évaluation des acquis en fin d'école maternelle», et présenté comme un «outil de repérage des élèves présentant des risques pour les apprentissages à l'usage des enseignants (en) grande section de maternelle», vise à classer les élèves dans trois catégories: «RAS» (rien à signaler), «risque» et «haut risque». Focrément, du côté des syndicats, on est un peu estomaqué. La réaction de Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU, le principal syndicat du primaire. Etiez-vous au courant de ce projet de repérage des élèves? Absolument pas, nous n'avons eu aucune information préalable, ni sur le fond ni sur le calendrier. On est vraiment tombé du placard. D'où notre surprise et notre colère aujourd'hui. Colère sur l'idée même, ou sur les modalités? Le problème n'est pas celui de l'évaluation, les enseignants exercent déjà ce travail au quotidien dans leur classe. Le problème, c'est que ce protocole, s'il devait se confirmer en l'état, introduit une confusion des genres des plus pernicieuses. Certains items portent sur des questions d'ordre médical (vision, audition...), normalement du ressort des médecins scolaires. D'autres sont d'ordre pédagogiques, d'autres encore portent sur le comportement de l'élève. Ce qui nous scandalise, c'est que l'on puisse faire des amalgames entre des troubles du comportement et ce que l'on pourrait appeler des différences de maturité. On risque de marquer des enfants de cinq, six ans du sceau de l'échec scolaire, là où il s'agit surtout de différences de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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