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Marine Le Pen construit déjà l'après-municipales

Marine Le Pen le 8 mars 2014 à Henin-Beaumont

Pour sa présidente, le succès du FN aux municipales est le signe que le parti va prospérer. «Nous sommes devenu un parti de gouvernement», estime-t-elle dans un entretien au «Monde».

La présidente du FN Marine Le Pen a estimé vendredi que ce qui «manque» à son parti, c’est un «bilan» pour «passer à un stade supérieur» : «Le seul plafond de verre que l’on a encore, et qui est en train de sauter, est de ne pas pouvoir montrer ce que l’on est capable de faire. C’est-à-dire, un bilan. C’est ce qui nous manque. C’est important. Je n’entends pas refuser cet obstacle. C’est grâce à ce bilan que l’on passera à un stade supérieur», déclare-t-elle dans un entretien au Monde daté de samedi.

La patronne du FN répète qu’elle tire «un bilan très positif» de ce premier tour des élections municipales et croit que l’implantation accrue du parti d’extrême droite aura une postérité: «D’une ville où l’implantation est faite, ce sont quinze ou vingt villes qui peuvent, la fois suivante, avoir des candidats.»

«Une cellule pour recruter et détecter des gens»

Alors que le FN a déjà conquis une mairie dès le premier tour, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), et pourrait en gagner jusqu’à une dizaine d’autres dimanche au deuxième tour, Marine Le Pen, à qui l’on demande si un maire FN sera différent d’un maire UMP ou PS, répond : «La vraie question est de savoir si les élus FN seront traités comme les autres ou comme des parias. Dans ce cas-là, il y en aura cent fois plus dans six ans.»

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«En 1995», année du début de l’expérience municipale contrastée de son parti à Toulon, Marignane et Orange - et deux ans plus tard à Vitrolles -, «les maires FN ont dû gérer des villes comme des parias, avec la rupture des subventions, etc. Ce genre de choses, ça ne marche plus. Cela n’a plus d’influence sur l’électorat», ajoute-t-elle. Pour les nouveaux élus FN, le parti «va mettre en place un cycle de formation». Son parti a aussi «créé une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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