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Marché du carbone : «L'outil est cassé, mais tout n'est pas perdu»

Malgré le vote du parlement européen, Michèle Rivasi, eurodéputée verte, refuse de laisser mourir le marché du carbone.

Le parlement européen a rejeté la proposition de la commission de geler une partie des quotas d’émission de carbone. Résultat, la tonne de CO2 est tombée à son plus bas historique, et le marché européen du carbone est en état de mort clinique. Au final, la politique européenne de lutte contre le changement climatique, pour être la plus ambitieuse du monde, n’en est pas moins devenue inopérante. Michèle Rivasi, députée Europe écologie au parlement européen, est déçue du résultat du vote. Mais pour elle rien n'est perdu.

Pourquoi le Parlement européen a refusé de voter la proposition de geler une partie des quotas?

Le députés du Parti populaire européen, dont fait partie l’UMP, n’ont pas voulu voter la proposition de la commission par peur de pénaliser les entreprises en faisant remonter le prix des quotas d’émission de CO2. Une vision très court termiste sur deux points. D’abord parce qu’elle ruine la lutte contre le changement climatique. Ensuite parce que les entreprises qui, par l’innovation, arrivaient à diminuer leur émission de CO2 gagnaient de l’argent en revendant leurs quotas non utilisés. Des innovations qui les rendent plus compétitives et qu’elles peuvent ensuite exporter. De plus, la proposition soumise au vote du parlement était bien en deçà de ce que nous proposions, à savoir le gel de 1,4 milliard de tonnes de carbone.

Pascal Canfin, le ministre de l’écologie, nous a contactés pour nous dire que ce vote était un très mauvais signal en vue de la conférence sur le climat qui aura lieu à Paris en 2015. Cela détruit le leadership européen en matière de lutte contre le réchauffement climatique et cela met l’Europe en position de faiblesse vis-à-vis des pays émergents: comment convaincre ces pays d’infléchir leurs politiques environnementales quand nous-mêmes sommes incapable de le faire?

Peut-on encore sauver le marché européen du (...)

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