Manifestation au Maroc contre les dysfonctionnements judiciaires

Manifestation à Rabat, le 7 août 2013, en réaction à la grâce royale récemment accordée par erreur à un pédophile espagnol.

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à Rabat mercredi soir, après la polémique provoquée par la grâce accordée, puis annulée, à un pédophile espagnol.

Plusieurs centaines de personnes ont à nouveau manifesté mercredi soir à Rabat en réaction à la grâce royale récemment accordée par erreur à un pédophile espagnol, réclamant notamment que toutes les responsabilités soient établies.

Malgré l’annulation de cette grâce par le roi dimanche, puis l’arrestation du pédophile le lendemain en Espagne, ce rassemblement a été maintenu devant le Parlement, là même où une première manifestation d’envergure avait été violemment réprimée vendredi dernier, renforçant le mouvement d’indignation. Cette fois, les manifestants ont pu se réunir dans le calme, sous une discrète surveillance policière, d’après la même source.

Les slogans scandés et les pancartes brandies appelaient à une totale transparence sur les raisons de la présence de Daniel Galvan, condamné en 2011 à 30 ans de prison pour des viols sur 11 mineurs, dans la liste des 48 prisonniers espagnols graciés par Mohammed VI au nom de l’excellence des relations entre Rabat et Madrid.

Comme la veille à Casablanca, où près de 2 000 personnes avaient pris part à un sit-in, des bougies ont été allumées en hommage aux victimes du pédophile, un homme âgé d’une soixantaine d’années qui se trouve depuis mardi en prison préventive, en attendant que la justice espagnole tranche sur son sort. Plus largement, les manifestants ont réclamé une pleine indépendance de la justice, à la lumière de cette polémique.

Jusque-là, les conclusions de l’enquête ordonnée par le roi ont entraîné la révocation du directeur de l’administration pénitentiaire, celle-ci étant accusée d’avoir «transmis par inadvertance des informations erronées (sur) la situation pénale de l’intéressé».

L’indignation au Maroc a été d’autant plus forte que le royaume a connu au cours des derniers mois diverses affaires de pédophilie qui ont choqué l’opinion. En réponse (...)

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