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Un couple va se retrouver à la rue avec ses cinq enfants à la fin du mois

Des touristes à Granville, cet été (Photo by JOEL SAGET/AFP via Getty Images)
Des touristes à Granville, cet été (Photo by JOEL SAGET/AFP via Getty Images)

Misère quotidienne à Granville, dans la Manche. Une famille avec cinq enfants risque de se retrouver à la rue à la fin du mois, faute d’avoir pu trouver un nouveau logement.

Cela faisait trois ans qu’ils louaient une maison à Saint-Michel-des-Loups. Et puis, il y a six mois, ils ont reçu une lettre du propriétaire indiquant que le bail touchait à sa fin et qu’il ne serait pas renouvelé. Il fallait donc se mettre à la recherche d’un autre toit. Problème, leur dossier n’a jamais été accepté.

Deux SMIC et cinq enfants

Frédéric et Virginie sont parents d’une famille de cinq enfants : Gwendoline, 15 ans, Lorenzo, 13 ans, Eva, 12 ans, Allonzo, 6 ans, et Luna, 2 ans. Lui travaille à l’entretien dans le centre de rééducation de Granville, elle exerce à mi-temps au collège Sévigné ; à deux, ils gagnent moins de 2 000 € par mois. Résultat, “on est recalés à chaque fois” déplore Frédéric dans les colonnes de La Gazette de la Manche. “La dernière, par exemple, se trouvait à Sartilly. Quatre chambres et elle rentrait dans notre budget. Un couple de retraité a été retenu contre une famille avec cinq enfants.” Au total, ils ont visité une vingtaine de maisons en quatre mois. Sans succès.

Pourtant, explique Virginie, ils ont tout donné : “Je suis sur Le Boncoin matin, midi et le soir. Mes parents m’aident à chercher. J’ai contacté les mairies autour de Granville et de Sartilly. Nous avons contacté les offices HLM.” Mais l’assistance sociale reste impuissante face à leur situation entre deux eaux. Quant aux propriétaires privés, Frédéric comprend leurs réactions tout en les regrettant, quittances de loyer en main : “Nous sommes tous les deux au Smic. Les revenus bloquent. Je comprends les propriétaires, mais nous avons toujours payé nos loyers.”

Alors, si rien ne change avant la fin du mois, les enfants dormiront dans la voiture et nous à la rue.” Une “injustice” pour Gwendoline, l’aînée : “J’ai peur pour ma famille. Je ne sais pas ce que l’on va devenir.”