Aux Maldives, la Cour suprême annule le premier tour de l'élection présidentielle

L'ancien président des Maldives et candidat à l'élection présidentielle Mohamed Nasheed à Malé, le 7 septembre 2013.

Une nouvelle élection doit avoir lieu le 20 octobre, alors que les observateurs avaient considéré que le premier tour s’était déroulé librement et de manière impartiale.

La Cour suprême a annulé lundi le premier tour, le mois dernier, de l’élection présidentielle aux Maldives remporté par l’ex-chef de l’Etat Mohamed Nasheed, enjoignant qu’il ait à nouveau lieu le 20 octobre. «La Cour, dans une décision prise à la majorité de quatre contre trois (de ses membres), a annulé l’élection (du 7 septembre) et ordonné une nouvelle élection le 20 octobre», a déclaré aux journalistes un responsable de la Cour suprême.

Elle a ajouté que le deuxième tour devait se dérouler avant le 4 novembre afin que le nouveau président puisse prendre ses fonctions d’ici au 11 novembre, la date-limite fixée par la Constitution, a ajouté ce responsable. Les groupes locaux et internationaux d’observateurs avaient considéré que le premier tour s’était déroulé librement et de manière impartiale. Mais, le 23 septembre, la Cour suprême avait reporté le second tour, à l’origine prévu pour le 28 septembre, à la suite d’un recours d’un des candidats malheureux au premier tour, l’homme d’affaires Qasim Ibrahim, qui réclamait l’annulation du scrutin du 7 septembre, allégations de fraudes à l’appui.

Le favori de l’élection, Mohamed Nasheed, 46 ans, premier président démocratiquement élu, en 2008, avant d’être renversé en février 2012, est arrivé largement en tête au premier tour, mais avec un score insuffisant (45,45%) pour l’emporter. Il devait affronter dans un second tour Abdullah Yameen (25,35% des suffrages le 7 septembre), un demi-frère de Maumoon Abdul Gayoom, autocrate qui a régné sur les Maldives et ses 350 000 habitants - des musulmans sunnites - pendant 30 ans, jusqu’aux premières élections libres de 2008.

«Coup d’Etat»

Mohamed Nasheed avait qualifié de «coup d’Etat» son renversement il y a plus d’un an et demi, qui a ouvert une période troublée dans cet archipel connu pour ses plages paradisiaques (...)

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