Lutte contre Boko Haram : le feu au lac Tchad

Un homme fuyant Boko Haram après l'attaque de la ville nigériane de Malam Fatori, près du lac Tchad, le 25 mai.

L'armée tchadienne a mis en place ce week-end une importante opération militaire pour chasser la secte islamique du lac situé à la frontière entre le Nigeria, le Tchad, le Cameroun et le Niger.

Situé en pleine zone d’influence de Boko Haram, le lac Tchad et ses nombreuses îles ont longtemps servi de base de repli à la secte islamiste. Depuis samedi, l’armée tchadienne a décidé de les en déloger en lançant une vaste opération militaire qui, jusqu’à présent, a fait 13 morts parmi les insurgés et 3 dans les rangs des militaires.

A cause de son aspect marécageux, le lac Tchad offre un environnement idéal pour se dissimuler. Cette qualité en fait presque en maquis officiel : «Ça a été un lieu de repli pour des populations qui refusaient d’être soumises à des royaumes environnants. De même au XXe siècle […]. Ça a été le cas dans les années 90 avec des éléments du Mouvement pour la démocratie et le développement qui avaient soutenu Hissène Habré», expliquait Géraud Magrin, professeur de géographie à l’université Paris I, à RFI le 16 juillet.


Pour éviter que des hommes de Boko Haram ne se cachent en plein jour parmi les villageois ou dans les maisons, «les autorités ont lancé une opération pour évacuer la population des îles […]. Presque 90% des habitants ont déjà rejoint la terre ferme», a indiqué une source proche de l’enquête à l’AFP. Pourtant, les combattants terroristes seraient parvenus à enlever des femmes et des enfants, 30 personnes en tout, selon Reuters.

Fuite précipitée de la population

C’est que l’évacuation des îles n’est pas si facile. Une action similaire lancée par le Nigeria en mai a eu des répercussions importantes sur les populations des îles. Interviewé par la chaîne allemande DW, le dirigeant de l’ONG nigériane Alternative Citizens Space expliquait : «Le gouvernement a envoyé une sorte de menace, nous faisant comprendre que quiconque n’ayant pas quitté les îles serait considéré comme un membre de Boko Haram.» Les habitants ont quitté précipitamment (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Mort de l'écrivain Samuel Pisar, rescapé de la Shoah
Des fausses petites annonces contre le trafic d'ivoire
Les gangs du Salvador tuent sept chauffeurs de bus
Un fils Kadhafi condamné à mort à Tripoli
Bruxelles dénonce la «théorie du complot» de Varoufákis