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L'Onu souhaite voir l'Iran invité à la conférence sur la Syrie

L'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Lakhdar Brahimi estime que l'Iran devrait être invité à participer à la conférence internationale de Genève II sur la Syrie, des propos qui risquent d'irriter les pays arabes du Golfe. /Photo prise le 13 septembre 2013/REUTERS/Larry Downing

DUBAI (Reuters) - L'Iran devrait être invité à participer à la conférence internationale de Genève II sur la Syrie, a déclaré l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, à la chaîne de télévision iranienne Press TV, des propos qui risquent d'irriter les pays arabes du Golfe. Téhéran est l'un des principaux soutiens du régime de Damas et du président Bachar al Assad alors que l'Arabie saoudite et plusieurs autres Etats arabes de la région du Golfe appuient les rebelles syriens, majoritairement sunnites. L'Arabie saoudite affiche en outre de plus en plus clairement sa préoccupation face aux signes de réchauffement entre les Etats-Unis, dont elle est le principal allié dans la région, et l'Iran, son grand rival. "Nous pensons que la participation de l'Iran à la conférence de Genève serait naturelle, nécessaire et productive, et nous avons donc bon espoir que cette invitation lui sera transmise", a déclaré Lakhdar Brahimi lors d'une conférence de presse à Téhéran. "Le secrétaire général des Nations unies, moi et beaucoup d'autres, nous attendons, nous voulons voir l'Iran prendre part à la conférence", a-t-il ajouté. Plusieurs responsables, parmi lesquels le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elarabi, ont déclaré que la conférence internationale sur la paix en Syrie devrait débuter le 23 novembre, mais les Etats-Unis, la Russie et l'Onu ont tous affirmé qu'aucune date officielle n'était arrêtée pour l'instant. Au début du mois, les Etats-Unis ont entrouvert la porte à une participation de l'Iran à cette conférence, à condition que Téhéran avalise la "déclaration de Genève" du 30 juin 2012 appelant à la formation d'un gouvernement de transition à Damas. Mais Téhéran a rejeté toute condition préalable. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, qui s'exprimait lors de la même conférence de presse que Lakhdar Brahimi samedi, a assuré que l'Iran participerait à Genève II s'il était invité, "dans le but d'aboutir à une solution politique en permettant aux différentes parties syriennes de négocier les unes avec les autres". Les préparatifs de cette conférence, censée permettre des avancées diplomatiques sur le conflit syrien, coïncident avec la dégradation des relations entre l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, sur la Syrie et sur les discussions entre Washington et Téhéran. Le chef des services de renseignement saoudiens a déclaré cette semaine que son pays allait "prendre ses distances" avec les Etats-Unis. Ryad a par ailleurs refusé son siège au Conseil de sécurité de l'Onu. Yeganeh Torbati; Henri-Pierre André et Marc Angrand pour le service français