L'Onu dénonce la situation au camp palestinien de Yarmouk

Selon les Nations unies, les combats qui secouent un faubourg de Damas, Yarmouk, tenu par la rébellion et assiégé par l'armée gouvernementale syrienne depuis des mois, ont entraîné l'interruption de la distribution d'aide humanitaire à des milliers de réfugiés palestiniens qui y vivent./Photo prise le 24 février 2014/REUTERS/Rame Alsayed

BEYROUTH (Reuters) - Les combats qui secouent un faubourg de Damas, Yarmouk, tenu par la rébellion et assiégé par l'armée gouvernementale syrienne depuis des mois, ont entraîné l'interruption de la distribution d'aide humanitaire à des milliers de réfugiés palestiniens qui y vivent, ont dénoncé lundi les Nations unies. De nouveaux affrontements ont éclaté dimanche à Yarmouk, où 20.000 personnes sont prises au piège des combats et dépendantes de l'aide humanitaire délivrée par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée en Grande-Bretagne et proche de l'opposition, le chauffeur d'une ambulance a été tué dimanche par un tir de mortier tandis que des habitants ont fait état de plusieurs explosions. Le Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), fidèle au président syrien Bachar al Assad, impute ces combats au Front al Nosra, aile syrienne d'Al Qaïda. Selon le FPLP-CG, "des groupes terroristes issus du Front al Nosra et leur frères takfiri ont infiltré le camp de Yarmouk" dimanche. Le terme takfiri désigne les extrémistes sunnites qui tiennent les chiites pour des infidèles. Le porte-parole de l'UNRWA, Chris Gunness, a déclaré que l'agence de l'Onu n'avait pas été en mesure de distribuer des colis de vivres dimanche à Yarmouk et a appelé les parties impliquées dans le conflit à permettre la reprise des opérations humanitaires. "L'UNRWA reste très préoccupée par la situation humanitaire désespérée à Yarmouk et le fait que les tensions croissantes et le recours à la force armée ont perturbé ses efforts pour atténuer la situation désespérée des civils", a-t-il dit. (Dominic Evans; Clémence Apetogbor pour le service français)