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L'ombre de l'affaire Cahuzac suit Hollande au Maroc

François Hollande le 2 avril 2013 à Paris.

La visite du chef de l'Etat, orientée sur l'économie et la coopération, doit durer deux jours. Mais la crise politique née de la mise en examen de son ancien ministre du Budget risque également de l'occuper.

Le président François Hollande est arrivé avec plusieurs ministres mercredi après-midi à Casablanca, pour une visite d’Etat de deux jours au Maroc, en pleine tourmente politique en France liée à l’affaire Cahuzac.

Le chef de l’Etat, qui a été accueilli par le roi Mohammed VI, a tenté avant son départ de Paris de déminer le terrain en annonçant, dans une retransmission télévisée, plusieurs mesures pour assurer une «exemplarité totale» des responsables publics. Il a en outre assuré que l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui vient d’avouer disposer depuis vingt ans d’un compte à l’étranger, n’avait «bénéficié d’aucune protection de l’Etat».

Mais Hollande ne devrait pas pouvoir échapper à cette affaire, alors que son gouvernement essuyait dans l’après-midi à l’Assemblée nationale le feu roulant des questions de l’opposition, qui lui demande désormais des comptes.

Après «un accueil populaire» sur une place de Casablanca, la capitale économique marocaine, le président français doit s’entretenir avec le roi, puis s’exprimer devant la communauté française de Casablanca, où il aura sans doute du mal à éviter le sujet. Au programme de sa journée figure en outre la signature d’une trentaine d’accords et de contrats, venant compléter des projets déjà sur les rails dans plusieurs secteurs : transports, urbanisme, énergies renouvelables, gestion de l’eau, agroalimentaire, ou encore enseignement et recherche.

La France est le premier partenaire économique du Maroc, qui est son principal allié au Maghreb. Cette première visite dans le royaume intervient quelques mois après celle de son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.



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