Publicité

"Le temps est limité sur le dossier nucléaire", dit Hassan Rohani

DUBAI (Reuters) - Le temps est limité pour régler le différend nucléaire entre l'Iran et les Occidentaux et il ne faut pas laisser passer l'occasion qui se présente aujourd'hui, a souligné mardi le nouveau président iranien, Hassan Rohani. "Le monde doit savoir que le temps pour régler le dossier nucléaire n'est pas illimité. Nous avons une période précise", a-t-il dit dans une interview en direct à la télévision publique iranienne. "Le monde ne doit pas laisser passer l'occasion qui se présente à la suite du choix de notre peuple lors de l'élection" présidentielle de juin, a-t-il ajouté. "Nous, nous voulons profiter de cette occasion et, si Dieu le veut, j'espère que nous pourrons, pas à pas, résoudre ce problème", a poursuivi le président iranien. Il a précisé qu'il rencontrerait les ministres des Affaires étrangères de certains des pays du groupe P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne) en marge de l'assemblée générale de l'Onu ce mois-ci à New York. "Sur cette question nucléaire, il faut que ce soit en définitive gagnant-gagnant. Nous y sommes disposés", a-t-il dit. Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a jugé lundi "essentiel et urgent" que Téhéran réponde aux inquiétudes de la communauté internationale sur ses intentions en matière de nucléaire en autorisant ses inspecteurs à visiter les sites suspects. Les Occidentaux et Israël accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire mais Téhéran assure que son programme a des objectifs purement civils. La dernière série de négociations entre l'Iran et le P5+1 a eu lieu en avril dernier, sans résultat, et les deux parties espèrent pouvoir fixer dès ce mois-ci un nouveau rendez-vous. Hassan Rohani a annoncé la semaine dernière que le ministère des Affaires étrangères iranien prendrait désormais en charge les négociations sur les activités nucléaires de la République islamique. Depuis 2007, ces négociations étaient conduites par Saïd Jalili, ancien combattant de la guerre Iran-Irak et secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, que les Occidentaux considéraient comme un idéologue intransigeant. Yeganeh Torbati, Guy Kerivel pour le service français