Lampedusa, Melilla, l'Evros... : ces portes de l'Europe où meurent les migrants

Le 8 août 2013, des garde-côtes italiens récupèrent des migrants au large de Lampedusa.

Environ 20 000 personnes ont péri depuis vingt ans en tentant d'atteindre le Vieux Continent.

Ils meurent asphyxiés dans la cale d’un navire, noyés à quelques centaines de mètres de la côte, de faim, de soif, d'hypothermie. Ils meurent en mer, dans le désert du Sahara, dans les trains d'atterrissage d'avions de ligne, cachés sous des trains. Ils meurent sous les tirs de la police aux frontières. Ils se suicident. Combien sont-ils précisément ? Il est très difficile de chiffrer le nombre des morts de l'immigration aux portes de l'Europe. Les cadavres recensés cachent tous ceux qui n'ont jamais été retrouvés. Malgré tout, les ONG arrivent à croiser des informations, entre les chiffres de garde-côtes, ceux de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex, et les témoignages des migrants eux-mêmes - pour beaucoup éligibles au statut de réfugié. Elles s'accordent sur le chiffre d'environ 20 000 migrants morts en tentant de traverser la Méditerranée pour rentrer en Europe ces vingt dernières années. L’association Migreurop a mis en ligne une carte qui tente de recenser et situer le nombre de morts et leurs causes entre 1993 et 2012. L’association Fortress Europe tient aussi le compte des morts recensés, naufrage par naufrage.

«Ces dernières années, 2011 a représenté un pic, avec 1500 à 2000 morts, en raison du fort nombre de candidats à l'émigration dans le contexte du printemps arabe et de la guerre en Libye. Il y a ensuite eu moins de morts en 2012, mais en 2013 ce chiffre repart à la hausse», détaille Katy Booth, responsable du bureau migrants de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH).

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