La villa d'Al Capone à Miami cherche acquéreur

La propriété de Miami Beach où Al Capone a fini ses jours en 1947 après sa sortie de la prison d'Alcatraz a été mise en vente au tarif de 8,5 millions de dollars. /Photo diffusée le 8 février 2014/REUTERS/One Sotheby's International Realty

MIAMI (Reuters) - La propriété de Miami Beach où Al Capone a fini ses jours en 1947 après sa sortie de la prison d'Alcatraz a été mise en vente au tarif de 8,5 millions de dollars. C'est dans cette villa de 900 m2 située à Palm Island que le chef de la mafia de Chicago aurait fomenté le massacre de la Saint-Valentin, en 1929. L'actuel propriétaire, une firme de Floride dirigée par le comptable new-yorkais Anthony Panebianco, l'a acquise il y a à peine six mois pour 7,4 millions de dollars. Construite en 1922 à la demande de Clarence Busch, issu de la famille de brasseurs Anheuser-Busch, elle a été rachetée six ans plus tard par le célèbre gangster, qui avait fait fortune dans la contrebande d'alcool pendant la prohibition. "Une bonne part de la boisson qu'il vendait arrivait par Miami et le sud de la Floride", rappelle Paul George, éminent historien local. Miami attirait alors de grandes figures du crime organisé, notamment du fait de sa proximité avec La Havane, lieu très prisé des joueurs et des buveurs américains pendant la prohibition. L'arrivée d'Al Capone a toutefois donné lieu à un vaste tumulte. La presse suivait tous ses faits et gestes, tandis que la police avait ordre de l'arrêter au moindre faux pas. Il promit toutefois de respecter la loi, arrosa copieusement les élus et fit de sa villa une véritable forteresse. "Quand la tuerie la plus retentissante de l'histoire de la mafia se produisit à Chicago, il faisait la fête à 2.000 km de là dans sa propriété de Palm Island, ce qui lui fournissait un parfait alibi", résume le journaliste Ron Chepesiuk dans son livre Gangsters of Miami, évoquant le massacre de la Saint-Valentin. Après sa mort due à la syphilis, la villa est restée dans la famille Capone jusque dans les années 70. Laissée à l'abandon par la suite, elle a été restaurée et vendue pour près de dix millions de dollars en 2011. Zachary Fagenson, Jean-Philippe Lefief pour le service français