Publicité

La participation de l'Iran à Genève II toujours en suspens

Selon le médiateur international Lakhdar Brahimi, la participation de l'Iran en janvier à la conférence Genève II, destinée à mettre fin au conflit en Syrie, reste un sujet de désaccord entre les Nations unies et Washington. /Photo prise le 20 décembre 2013/REUTERS/Denis Balibouse

GENEVE (Reuters) - La participation de l'Iran en janvier à la conférence Genève II, destinée à mettre fin au conflit en Syrie, reste un sujet de désaccord entre les Nations unies et Washington, a déclaré vendredi le médiateur international Lakhdar Brahimi. "Sur (la présence de) l'Iran, nous n'avons toujours pas d'accord. Ce n'est un secret pour personne que les Nations unies souhaitent la participation des Iraniens", a dit l'envoyé de l'Onu et de la Ligue arabe lors d'une conférence de presse à Genève. "Mais nos partenaires aux Etats-Unis ne sont toujours pas convaincus que la présence de l'Iran soit une bonne chose", a-t-il ajouté. Même si les Iraniens ne sont pas invités à la conférence ministérielle internationale du 22 janvier à Montreux, à la veille de l'ouverture des discussions proprement dites à Genève, Lakhdar Brahimi a déclaré qu'il continuerait à travailler eux. Les Iraniens eux-mêmes ont déclaré au secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, que ce ne serait pas la fin du monde s'ils n'étaient pas présents sur les rives du lac Léman et qu'ils poursuivraient malgré tout leurs contacts avec lui, a souligné le diplomate algérien. Pour le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, cette question pourrait être réglée au niveau ministériel, rapporte l'agence de presse Interfax. Un haut responsable américain a jugé vendredi "difficile" d'imaginer les Iraniens présents en Suisse, puisqu'ils n'ont pas accepté l'accord conclu lors de la première conférence sur la Syrie en juin 2012 à Genève. Ce responsable, qui a requis l'anonymat, a invité Téhéran à rappeler ses conseillers militaires qui aident l'armée de Bachar al Assad et à mettre fin à son aide financière au gouvernement de Damas et à ses alliés, comme le Hezbollah libanais. Lors de sa conférence de presse, Lakhdar Brahimi a par ailleurs souhaité que toutes les parties en conflit en Syrie acceptent de libérer les prisonniers les plus vulnérables, à commencer par les femmes et les enfants. Le gouvernement syrien a déjà choisi les membres de sa délégation pour Genève mais n'en pas encore transmis la liste à Lakhdar Brahimi. Très divisée, l'opposition syrienne, pour sa part, ne devrait pas annoncer la liste de ses représentants avant le 27 décembre. Tom Miles et Stephanie Nebehay avec Alissa de Carbonnel; Guy Kerivel pour le service français