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La NSA nie avoir écouté le Vatican

Les conversations téléphoniques du Vatican ont été écoutées par les services de renseignement américains, y compris pendant la période qui a précédé l'élection du pape François, selon le magazine italien Panorama. /Photo prise le 27 octobre 2013/REUTERS/Alessandro Bianchi

WASHINGTON (Reuters) - L'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) a nié mercredi les informations émanant de la revue italienne Panorama selon laquelle elle a écouté les conversations du Vatican. "La NSA ne prend pas pour cible le Vatican. Les assertions selon lesquelles elle l'aurait fait, tel que le rapporte Panorama, ne sont pas vraies", a déclaré Vanee Vines, porte-parole de la principale agence chargée d'écouter les conversations téléphoniques et électroniques pour le compte des Etats-Unis. Les conversations téléphoniques du Vatican ont été écoutées par les services de renseignement américains, y compris pendant la période qui a précédé l'élection du pape François, avait auparavant affirmé Panorama. Sur les 46 millions d'appels que la NSA a interceptés en Italie entre le 10 décembre 2012 et le 8 janvier 2013, certains provenaient du Saint-Siège, précise l'hebdomadaire sur son site internet. Le pape Benoît XVI a renoncé à ses fonctions le 28 février et son successeur François a été élu le 13 mars. On redoute que les appels aient été écoutés jusqu'au début du conclave, écrit Panorama, qui soupçonne la NSA de s'être intéressée à la résidence où logeaient certains cardinaux, dont le futur souverain pontife lui-même. L'auteur de l'article intitulé "La NSA a mis le pape sur écoutes", dans l'édition à paraître vendredi, ne cite pas de sources. Le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican, interrogé sur ces informations, a répondu : "Nous ne sommes au courant de rien sur le sujet et n'avons aucune inquiétude quoi qu'il en soit". Le Monde en France, Der Spiegel en Allemagne ou El Mundo en Espagne se sont fait l'écho d'informations transmises par l'informaticien Edward Snowden, ancien consultant de la NSA, selon lesquelles les services de renseignement américains ont intercepté des dizaines de millions d'appels téléphoniques en Europe. Les révélations sur les activités de la NSA, qui aurait écouté plusieurs dirigeants européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel, ont contraint la Maison blanche à promettre des réformes et à reconnaître que la surveillance électronique était peut-être allée trop loin aux Etats-Unis. Warren Strobel, avec Steve Scherer au Vatican; Jean-Philippe Lefief et Jean-Loup Fiévet pour le service français