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L’Indonésie joue avec la vie de Serge Atlaoui

Serge Atlaoui à Jakarta le 11 mars 2015.

Peine de mort . La durée du sursis accordé au Français est inconnue. Les autres condamnés ont peu d’espoir.

Un sursis, mais pour combien de temps ? Alors que vendredi encore, l’Indonésie annonçait son exécution comme imminente, Serge Atlaoui a été retiré samedi par le parquet général de la liste des dix condamnés à mort pour des affaires de stupéfiants bientôt convoqués devant le peloton d’exécution. Les neuf autres mises à mort devraient, elles, rapidement se tenir, les préparatifs étant selon le procureur général, Muhammad Prasetyo, achevés «à 100%». Et pour lui, «le plus tôt sera le mieux».

Pourquoi ce changement d’attitude ? Le parquet invoque un recours devant le tribunal administratif de Jakarta, où le Français, condamné à mort en 2007, conteste le rejet de sa demande de grâce par le président Joko Widodo. Mais il reste difficile de savoir si ce sursis est le fruit du pressing diplomatique de Paris, qui menace de sanctions et critique le processus judiciaire irrégulier subi par Atlaoui. «S’il est exécuté, il y aura des conséquences avec la France et l’Europe, parce qu’on ne peut pas accepter ce type d’exécutions», a indiqué François Hollande samedi.

Ecstasy. Mais a priori, toute pression de l’étranger a des relents de colonialisme pour le président nationaliste, et le pousserait plutôt dans le sens contraire. D’ailleurs, il n’avait pas tenu compte des interventions des autorités brésiliennes et néerlandaises quand il a fait exécuter six condamnés, dont cinq étrangers, en janvier. Widodo a pu à cette occasion se rendre compte que les menaces occidentales n’allaient pas bien loin. Le chef de l’Etat français a reconnu samedi que les conséquences seraient essentiellement «diplomatiques».

Pour Serge Atlaoui, ce soudeur qui ignorait, selon ses dires, que l’usine où il a travaillé en 2005 devait fabriquer de l’ecstasy, le report sera-t-il plus que temporaire ? On l’ignore. Ainsi se poursuit ce que son avocat, Me Richard Sedillot, a qualifié samedi de «torture (...)

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