L’Europe veut moins de monde au poulailler

L’Europe veut moins de monde au poulailler

La période des fêtes est peu propice à l’épanouissement des volailles, lesquelles sont plus habituées à finir rôties qu’à recevoir des cadeaux. Pas cette année, la Commission européenne ayant fait un joli présent aux poules pondeuses. Ainsi, à partir de dimanche, leurs conditions de vie devraient s’améliorer. D’après la directive européenne «bien-être animal», les pondeuses vont désormais évoluer dans des cages plus confortables, dotées de perchoirs, de litière, de nids, de mangeoires et de systèmes d’abreuvement. Scandale. Malheureusement, ce cadeau ressemble surtout à un bel emballage sans consistance. Que l’on en juge : les stakhanovistes de la ponte vont gagner chacune 50 cm2 d’espace, soit l’équivalent de la surface… d’un smartphone. Et pourront désormais s’ébrouer dans des cages d’au moins 2 000 cm2 et disposer chacune de 600 cm2 de surface utilisable. Soit toujours moins qu’une feuille de papier A4. Pour l’association L214, qui milite pour le bien-être animal, cette mise aux normes frôle le scandale. «Pour les poules, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, s’étrangle Brigitte Gothière. Parler d’amélioration du bien-être animal est un mensonge.» Que leurs cages soient agrandies n’y change rien : les poules vivent confinées dans des espaces clos une année entière, durant laquelle elles passent leurs journées à pondre : entre 280 et 300 œufs par poule et par an selon les élevages. «Elles ne voient jamais la lumière du jour et sont souvent dans un état lamentable», poursuit Brigitte Gothière. En 2011, L214 a visité une dizaine d’élevages, dont la moitié aux nouvelles normes. Conclusion : «On ne voit pas la différence entre les anciennes et les nouvelles installations.» Avec un total de 14 milliards d’œufs, la France est le premier producteur en Europe. Les Français consomment près de 230 œufs par an. Un tiers de la production est destiné aux ovoproduits, c’est-à-dire à fabriquer des denrées constituées par tout ou partie de l’œuf, les deux tiers restants (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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