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Journalistes de RFI : les proches veulent un juge

Hommage aux deux journalistes tués, à Bamako le 4 novembre.

Mali. Cinq mois après les meurtres de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, l’instruction n’a pas démarré.

Le 2 novembre, deux journalistes de Radio France internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, étaient abattus de plusieurs balles à la sortie de Kidal, dans le nord du Mali, quelques minutes après leur enlèvement par des hommes armés. L’enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris a permis d’identifier rapidement le chef du commando, un jihadiste officiellement repenti, Mbaye ag-Bakabo. Elle a aussi révélé que le véhicule des ravisseurs était tombé en panne. Mais depuis, aucune arrestation n’a eu lieu. Les exécutants de ce double assassinat, et le commanditaire présumé du rapt - Adelkrim le Touareg, l’un des chefs d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) - courent toujours.

Près de cinq mois après les faits, les parents et les proches de Ghislaine Dupont s’impatientent. En milieu de semaine, ils ont publiquement demandé aux autorités française de «rompre le silence» et de nommer au plus vite un juge d’instruction dans une affaire toujours entre les mains du parquet de Paris. Cette désignation, a réagi celui-ci, interviendra dès que la justice française aura obtenu les témoignages, par écrit, des personnels de la mission des Nations unies présents au Mali. Le procureur de la République de Paris, François Molins, s’est rendu les 26 et 27 février au siège des Nations unies à New York pour faire avancer ce dossier sensible, qui a nécessité l’aval du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

«Cette demande montre que la justice ne se contente pas du simple témoignage des militaires français», confie une source proche de l’enquête. Pour les proches de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, plusieurs zones d’ombre subsistent, notamment dans le déroulement exact des faits. A ce stade, il est établi que les deux journalistes ont été enlevés à 13 h 10 devant le domicile d’un notable touareg qu’ils venaient de rencontrer. Les militaires français déployés à Kidal (...)

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