Publicité

Jean-François Reymond : «Le code mondial antidopage n’a pas d’objectif clair»

Des flacons destinés à accueillir les échantillons d'urine A et B après un contrôle antidopage.

Sanctions plus sévères, contrôles possibles à toute heure, même la nuit… Jean-François Reymond, patron du syndicat national du basket, dénonce les nouvelles règles en vigueur :

Entré en vigueur le 1er janvier (sauf en France, où on attend les ordonnances gouvernementales), le nouveau code mondial antidopage (CMA) accroît la sévérité de la lutte. Il double la sanction maximale, qui passe de deux à quatre ans de suspension pour une première infraction et institue des contrôles au domicile des sportifs à toute heure du jour et de la nuit (Libération du 2 janvier 2015). Cette mesure controversée porte atteinte à la liberté de circuler et de vivre tranquillement. Est-elle seulement efficace ? Non, explique Jean-François Reymond, ancien basketteur et patron du syndicat national du basket (SNB).

Le code impose désormais une localisation vingt-quatre heures sur vingt-quatre…

On marche sur la tête ! Aucun autre secteur d’activité n’impose ce genre de contraintes. Et tout ça pour une politique de lutte antidopage où l’on n’attrape presque personne, alors qu’il y a 12 000 contrôles par an en France - et que le coût pour arriver à un contrôle positif est de plus de 90 000 euros en argent public. Les contraintes qui pèsent aujourd’hui sur les sportifs sont totalement disproportionnées au vu de ces résultats. Seulement dix sportifs ont été sanctionnés depuis 2009 pour manquement à la localisation, pour des raisons purement administratives (mauvais remplissage, oubli, etc.). Cette localisation ne sert pas à grand-chose. Quelle sera la prochaine étape. Une puce électronique ? Un bracelet ? Avec des heures de sortie autorisées ? Et dans quel but ? Protéger la santé du sportif ? Vaste fumisterie : l’aide pour les joueurs dopés est inexistante.

Que proposez-vous ?

Augmenter les contrôles inopinés, et hors compétition, c’est primordial. Mais il ne semble pas nécessaire de les faire au domicile. Cela peut se passer sur le lieu d’entraînement, au moins pour les sports collectifs. Pour (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Le Kenya, terrain fertile en triche
Dopage. Repères
Rugby: la France gagne sans génie contre l'Ecosse
L'Atletico étrille le Real et relance la Liga
L'Irlande s'impose en Italie