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Hollande "assume" la hausse de la TVA pour aider les entreprises

PARIS (Reuters) - François Hollande a dit lundi assumer les hausses de TVA qui frapperont les ménages en janvier pour financer le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice), une mesure fiscale combattue par le Front de gauche. "C'est une baisse des prélèvements sur les entreprises que j'assume", a lancé le président lors d'une cérémonie de sélection de projets d'innovation censés permettre à la France de retrouver son rang de puissance industrielle à l'horizon 2030. Cette déclaration du chef de l'Etat intervient alors que le député communiste André Chassaigne a renouvelé lundi devant Jean-Marc Ayrault l'appel lancé dimanche par Jean-Luc Mélenchon pour l'annulation de la hausse de la TVA. Les crispations sur ce dossier pourraient encore s'aggraver avec le Front de gauche car le gouvernement socialiste n'a pas exclu de financer davantage la Sécurité sociale via des impôts indirects comme la TVA ou la Contribution sociale généralisée. Régulièrement accusé à gauche de mettre en oeuvre un "socialisme de l'offre" trop favorable aux entreprises, François Hollande a défendu sa ligne. "Je n'oppose pas l'offre et la demande", a-t-il estimé, vantant par ailleurs les mécanismes fiscaux en faveur de l'innovation comme le crédit impôt recherche ou le Plan d'épargne en action pour les PME. "Tout sera maintenu durant le quinquennat", a promis le président, alors que l'opposition de droite critique la réforme fiscale lancée par le gouvernement et réclame des baisses d'impôts d'urgence à la place. François Hollande a défendu la cohérence de la politique industrielle de son gouvernement et encouragé les entrepreneurs venus l'écouter dans une salle parisienne à répondre aux concours d'innovation lancés lundi par l'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon. Chargée d'une réflexion sur les innovations de rupture, "Atomic Anne", un surnom qui lui a été donné lors de son passage dans le groupe nucléaire, a défini sept domaines industriels comme le stockage de l'énergie ou la chimie végétale, pour lesquels des appels à projets seront lancés. L'Etat prévoit d'y investir 300 millions d'euros via le programme des investissements d'avenir. Julien Ponthus, édité par Yves Clarisse