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A Hayange, «humiliation publique» pour un opposant au FN

Fabien Engelmann, lors de son premier conseil municipal en tant que maire, le 6 avril 2014.

Jeune responsable d'une association citoyenne locale, Gilles Wobedo a été évacué manu militari d'un conseil municipal de la commune mosellane, mardi soir.

«"C’est le cas, monsieur le maire" : six mots qui me valent une soirée aux urgences.» Le message a été posté mardi soir sur Twitter par Gilles Wobedo. Ce jeune homme de 25 ans est l’une des figures de l’association «Hayange en résistance», qui veut incarner l’opposition citoyenne au maire FN de cette commune mosellane. Il raconte avoir été évacué avec violence de la mairie suite à une remarque anodine, et dénonce la «spirale infernale» d’un édile très fragilisé sur le plan politique. Libération a recueilli son propos.

Que s’est-il passé pour vous au conseil municipal, mardi soir ?

Vers la fin de la séance du conseil municipal, Fabien Engelmann a fait voter par sa majorité une protection fonctionnelle des élus. C’est-à-dire la prise en charge par la ville des frais de justice, à hauteur de 5 000 euros, dans une affaire engagée par le maire en son nom propre contre notre association «Hayange en résistance» et notre petit magazine, qu’il accuse de diffamation. Fabien Engelmann nous a reproché de dire qu’il a agi en dépit des lois de la République. J’ai alors rétorqué à voix haute : «C’est le cas, monsieur le maire.» Aussitôt, il a ordonné mon expulsion du conseil municipal. C’est une technique habituelle chez lui, qui consiste à provoquer ses opposants puis à utiliser son pouvoir de police pour les faire évacuer. Et ce alors que les sympathisants du FN, eux, peuvent passer la séance à applaudir, ricaner ou commenter.

L’expulsion a été faite par deux policiers municipaux, dont l’un, récemment arrivé sur Hayange, est déjà poursuivi en justice dans une affaire de violence grave sur personne vulnérable. J’ai été mis à terre et ce policier m’a fait une clef de bras. C’était une action violente et une humiliation publique. J’en ai gardé un œdème et de multiples hématomes.

Quel est le climat politique à (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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